FIFI LES BONS TUYAUX

FIFI LES BONS TUYAUX
FIFI LES BONS TUYAUX : Le p'tit prono de Fifi du 5 janvier à Vincennes (8-13-3-15-4-1-6)

"ABU DHABI" LE NOUVEL EL DORADO DES MILLIARDAIRES

Les ultra-riches, échaudés par l'abandon de la fameuse neutralité et secret des banques helvètes (cela a entraîné la faillite du Crédit Suisse), ont trouvé "le" nouveau pays qui leur garantit aussi bien le secret que la neutralité : Abu Dhabi.

Bloomberg rapporte que de 46 "véhicules juridiques" enregistrés en 2016, le pays en compte aujourd'hui plus de 5.000 avec des centaines de milliards en gestion au nom des gens les plus riches.

"Depuis des décennies, nombre des personnes les plus riches du monde choisissent de protéger leurs actifs dans des lieux étrangers allant des îles Caïmans à la Suisse et aux îles Vierges britanniques. Mais un nouveau centre de richesse devient extrêmement populaire auprès des milliardaires : l'émirat parsemé de gratte-ciels d'Abou Dabi.


L'homme le plus riche en crypto, Changpeng "CZ" Zhao, la famille Adani d'Inde, le milliardaire des fonds spéculatifs Ray Dalio et le magnat russe de l'acier Vladimir Lisin font partie des dizaines de personnes à haute valeur nette qui ont créé des véhicules à des fins spéciales dans le centre financier international d'Abou Dabi cette année, selon un examen de centaines de dépôts d'entreprises aux Amirats Arabes unis effectué par Bloomberg News.


Plus de 5 000 SPV (Special Purpose Vehicles) ou (structure juridique ) existent maintenant dans l'Abu Dhabi Global Market, contre seulement 46 en 2016, selon les données compilées par M/HQ, une société de conseil en patrimoine qui figure parmi les leaders de leur mise en place. Il n'est pas publiquement connu d'où les milliardaires individuels ont déplacé leurs actifs, pourquoi ils l'ont fait ou ce que chacun contient. Pourtant, l'afflux de richesses reflète de larges changements mondiaux dans la façon dont les riches du monde protègent leur argent.
"

Précisons qu'Abu Dhabi est l'un des 7 émirats "unis" à savoir Abu Dhabi, Sharjah, Ajman, Umm Al Quwain, Ras al Khaimah, Fujairah et... Dubaï, le fameux, d'où la confusion constante entre les deux.

En clair, c'est la fin des îles britanniques qui servent de blanchisseuses hypocrites à la City de Londres, qui en profite maintenant pour bloquer elle aussi des comptes.

Même le monde des blanchisseurs change doucement, "grand merci" pourront dire les ultra-riches au Crédit Suisse qui a bloqué les avoirs des riches russes.

"Les conseillers en patrimoine et les investisseurs internationaux soulignent également une série d'avantages offerts par l'émirat. Abou Dabi et Dubaï voisine sont devenues des villes mondiales florissantes. Ceux qui réalisent de gros investissements ici sont éligibles à une résidence de longue durée et même, dans certains cas, à des passeports des Émirats Arabes Unis. Il y a aussi les fonds souverains d'Abou Dabi, qui contrôlent plus de 1.000 milliards de dollars d'actifs, et des firmes d'investissement privées influentes. (...)


Ray Dalio (ci-dessus) a fait sensation plus tôt cette année lorsqu'il a créé le sien au sein de l'ADGM, coïncidant avec des plans pour ouvrir une succursale de son bureau familial dans l'émirat (...) Le milliardaire égyptien Nassef Sawiris a déclaré à Bloomberg News la semaine dernière qu'il transférait également son bureau familial à l'ADGM. Il sera également enregistré comme un SPV, avec une partie du personnel se déplaçant de Londres et du Luxembourg, selon une personne ayant une connaissance directe de la question
".

Cerise sur le gâteau arabe uni, même les cadres supérieurs d'Audemars Piguet (les montres de luxe) ont installé leur SPV à Abu Dhabi. Il n'y a plus de respect suisse, ma bonne dame ! lire ici Bloomberg pour le croire. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.quotidien.com 2008-2023

LES RELATIONS TROUBLES DE "DOMIQUE DE VILLEPIN" AVEC LE QATAR...

 Pourquoi le Qatar donne-t-il beaucoup d’argent à l’avocat débutant Villepin ?

VillepinqatarAinsi donc, Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin, le premier ministre probablement le plus prétentieux que la France ait eu, s’est prononcé sur la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

Rappelons au préalable, que Dominique De Villepin, exerce aujourd’hui la profession d’Avocat, qu’il a intégrée, sans en passer les examens, par « courtoisie » du barreau de Paris.

Il revendiquait dans une interview, être « avocat international », et son cabinet est sobrement dénommé « Villepin International ». Alors qu’il exerce seul, il doit avoir le don d’ubiquité pour se déclarer ‘international’…

Alors qu’il n’a prêté serment qu’en 2008, il avait mentionné ses gains :

« Entre avril 2008 et avril 2009, Villepin International a réalisé un chiffre d’affaires de 2 455 000 euros et, une fois les frais de Villepin et le salaire de sa secrétaire payés, elle a dégagé 1 529 000 euros ! Rebelote sur l’exercice suivant, avec un exercice de 2 182 000 euros et un résultat net de 1 018 000 euros ».

Je connais suffisamment cette profession, pour trouver ces montants suspects, après quelques mois d’exercice… c’est ce que peuvent uniquement gagner quelques-uns des associés les mieux payés des plus grands cabinets d’affaires anglo-saxons ou français, après souvent 15 ans de carrière ou plus, durant lesquelles ils ont dû démontrer leur génie juridique dans les affaires.

Pour Dominique de Villepin, cela n’aurait pris que quelques mois….

N’étant avocat que depuis 2008, on pourrait supposer que Dominique de Villepin serait un génie du juridique, un Steeve Job du droit. Cependant, si tel était le cas, il n’aurait alors pas manqué de faire remarquer son savoir-faire exceptionnel à la communauté juridique dans des opérations financières de haut vol, et dans des chroniques juridiques techniques très pointues, comme le font tous les grands cabinets de la place.

Cependant, à ma connaissance, Dominique de Villepin a surtout écrit…. des recueils de poèmes (dont un parlant d’une mouette si je me souviens bien….) et des livres d’histoire (donc certains remarquables parait-il) ou de diplomatie (un peu fumeux…).

Pourtant, son cabinet ne comporte, selon la presse que deux salariés, lui et sa secrétaire, et il est peu probable que sa secrétaire soit payée 500 000 €….

Il y a bien un mystère, qui nécessite une explication.

Qui peut payer autant, une personne, nouvellement avocat, qui à ma connaissance, n’est réputée ni en fusions acquisitions internationales (qui nécessitent des équipes de plusieurs personnes hautement spécialisées), ni en planification fiscale internationale de haut vol (métier extrêmement technique, extrêmement difficile, qui nécessite des années d’expérience et de travail acharné pour être un très grand dans ce domaine), ni parmi les pénalistes les plus réputés de la place de Paris ?

Comme disent les américains : Follow the money (i.e. « suivez l’argent »)

Bon sang, mais c’est bien sûr ! On trouve toujours les mêmes : le Qatar.

Le Qatar serait, apparemment l’un des principaux clients de Dominique de Villepin.

Mais : Que cherche le Qatar ? Quel service cherche-t-il à acheter ? Et qu’est-il prêt à payer si cher ? Pourquoi fait-il appel à Dominique de Villepin ?

Comme tout le monde, le Qatar fait appel à des avocats réputés pour ses investissements, la rédaction de ses contrats etc. Cependant, du seul point de vue des ressources humaines et d’organisations réduites à une seule personne, la capacité technique de « Villepin International » dans le domaine du droit des affaires ou même du « droit international » dans ses aspects techniques est nécessairement limitée.

Soit, il vend « autre chose »…. mais quoi ?

Est-ce que le Qatar est intéressé par des poèmes ? C’est possible. Mais ça fait quand même cher le vers…

Le Qatar est-il intéressé par la vie de Napoléon ? C’est possible aussi… mais il suffit alors à l’émir de dépenser quelques dizaines d’euros, pour acheter les livres en la matière….mais il ne me semble pas possible aujourd’hui de ressusciter Napoléon… même avec l’aide d’un expert comme Dominique Galouzeau de Villepin

Bref, cela ne me semble pas être la bonne piste.

Alors que cherche vraiment le Qatar ? Que veut-il acheter ? Qu’est-il prêt à payer si cher ?

Comme je l’indiquais dans une chronique précédente, le Qatar est dans tous les mauvais coups.

Par conséquent, ce que cherche le Qatar, avec ce pédigrée peu glorieux en matière de contribution aux droits de l’homme et de paix dans l’humanité, c’est de la respectabilité visible dans des opérations visant à le rendre sympathique.

C’est pour ça qu’il a investi sans compter sur le Paris Saint Germain, BeIn Sport et le grand prix de l’Arc de Triomphe.

Dominique de Villepin n’est qu’un élément de cette stratégie globale.  Et ou peut être sa valeur ajoutée ?

On sait que Dominique de Villepin a été secrétaire des affaires étrangères, premier ministre, porte-parole de l’Elysée…

Dès lors qu’il a toujours voulu jouer un rôle politique, et même s’il n’a jamais eu le courage de se présenter devant le suffrage universel (probablement de peur d’être déçu…. voire humilié…), il a acquis une certaine renommée médiatique et politique surtout depuis son fameux discours à l’ONU contre la guerre en Irak. Sa valeur ajoutée ne peut être que là. Quand il veut exprimer une opinion, les médias lui sont ouverts.

Au cours de sa carrière, Dominique de Villepin a acquis, une certaine image d’homme politique français, et a probablement noué un important réseau relationnel.

Cela peut s’avérer utile pour fluidifier les relations du Qatar en France, faire passer des messages dans les médias, améliorer son image etc. Cela s’appelle en gros du lobbying, domaine qui est accessible aux avocats. Cependant ayant une connotation anglo-saxonne très marquée et très « affairiste », ce terme sent encore en France la vulgarité, voire le souffre… surtout quand on s’appelle « Galouzeau de Villepin ».

Or, Dominique Marie François René Galouzeau De Villepin, aime bien l’argent, mais il ne veut pas paraitre « vulgaire », voire vendu aux pratiques anglo-saxonnes. C’est donc pour ça qu’il préfère utiliser « l’influence », politique, médiatique, et relationnelle, qu’il peut avoir dans le cadre du métier d’avocat. C’est plus élégant. C’est du De Villepin tout craché.

Si le lobbying est encore mal vu en France, c’est que dans certaines conditions, il n’y a qu’un pas entre le lobbying et le trafic d’influence réprimé par l’article 433-2 du Code Pénal et puni de cinq ans de prison et de 500 000 € d’amendes.

On sait d’ailleurs que la pratique des ministres / avocat fait aujourd’hui débat.

Ainsi donc Dominique de Villepin s’est prononcé sur Gaza, dans un exercice répugnant d’hypocrisie, de mensonge et de duplicité. Qu’a-t-il dit ?

« La France ne doit pas oublier les droits et les devoirs qui sont conférés à Israël en sa qualité d’Etat constitué ». C’est clair, seul Israël a des devoirs. Le Hamas qui n’est même pas mentionné n’en a aucun, il peut faire ce qu’il veut, toutes les horreurs lui sont ouvertes, il est « juridiquement irresponsable »…(cette dialectique ne vous rappelle rien… ?)

Il parle de « lever le voile des mensonges, des omissions et des demi-vérités ». C’est vrai que dans ce domaine, Dominique de Villepin est un orfèvre…

« Comment comprendre aujourd’hui que la France appelle à la «retenue» quand on tue des enfants en connaissance de cause ? »

C’est clair, comment comprendre que le Hamas, qui utilise sa population comme bouclier humain, et n’hésite pas à transformer les écoles en dépôt de munitions ?

Comment comprendre que pour le Hamas, la logique « les femmes et les enfants d’abord », ça signifie qu’ils doivent être les premiers morts pour protéger les terroristes et influencer l’opinion internationale. 

Ça, Dominique de Villepin ne le dit pas, pas plus d’ailleurs qu’il ne dit un mot sur tous les enfants israéliens qui seraient morts, si la technologie du Dôme de fer, n’avait pas empêché que plus de 5 000 roquettes ne touchent les populations d’Israël. Pour Dominique de Villepin, un enfant israélien qui n’est pas mort, ne doit avoir aucun traumatisme, il ne souffre probablement pas…. omission, mensonge, demi vérité, dit il….

La stratégie de l’Etat israélien « condamne les Palestiniens au sous développement et à la souffrance terrifiante, parce qu’elle condamne Israël à devenir un Etat ségrégationniste, militariste et autoritaire ».

Combien de mensonges peut-on dire en une seule phrase ? Beaucoup quand on a la plume de Dominique de Villepin.

Ici encore, seul Israël est responsable de la souffrance et du sous-développement des palestiniens. Les gangsters millionnaires du Hamas (600), la corruption endémique de l’autorité palestinienne n’y sont pour rien, bien que les Palestiniens soient la population la plus aidée au monde, qui reçoit depuis plus de 60 ans, 95% des milliards de dollars dépensés en aide internationale. Tous les Palestiniens ont droit à l’ANPE à vie, ils n’ont pas besoin de travailler, et leur enfants et petits-enfants à venir aussi… c’est la loi internationale exceptionnelle qui a été votée pour eux…. et c’est nous qui payons….

Stéphane Haddad : Avocat titulaire d'un DESS de Fiscalité des Entreprises et d'un DEA en Droit des Obligations Civiles et Commerciales il a une expérience de plus de 20 ans en corporate finance et fusions et acquisitions. Il a démarré sa carrière en 1995 chez JP Morgan Chase.

Source et suite de l'article ici : https://ripostelaique.com/pourquoi-le-qatar-donne-t-il-beaucoup-dargent-a-lavocat-debutant-villepin.html?print=print

Le petit mot de Jackturf : Israël fait le boulot que ni l'Occident ni même les Etats Arabes ne veulent ou ne peuvent pas faire. Chacun voulant un semblant de stabilité chez soi, tout ce petit monde diplomatique a compris que si Israël venait à être rayé de la carte, les prochains sur la liste ce seraient eux... Point barre...Vous avez donc compris, pourquoi personne ou presque ne lèvera le petit doigt pour la Palestine.

Hunter Biden a pillé le fonds universitaire de sa fille pour 20 000 $, pour acheter des prostituées et de la drogue : rapport

Hunter Biden a pillé les fonds universitaires de sa fille à hauteur de 20 000 $ après que ses banquiers ont déclaré qu'il ne lui restait plus que 44 cents sur son compte au milieu d'une frénésie de drogue et de prostituée qui a duré des mois.

Le 17 décembre 2018, les gestionnaires de fonds de Hunter ont averti de son solde extrêmement faible, selon les informations obtenues par le Daily Mail . C'est exactement à ce moment-là, selon Hunter's Memoir, qu'il en était à son « avant-dernière odyssée à travers une véritable dépendance », lorsqu'il dépensait des milliers de dollars en prostituées et en crack.

En réponse à l'avertissement, Hunter a ordonné aux banquiers de transférer 20 000 $ du compte d'épargne-études de sa fille Maisy , au diable les conséquences d'un retrait anticipé.

Maisy Biden (au centre) avec Joe et Jill Biden. 
Crédit : Joe Biden/Twitter

"Liquidez ce que vous pouvez" et "Vivez [aimez] vous deux", a écrit Hunter.

À l’époque, Maisy, aujourd’hui âgée de 22 ans, était en dernière année de lycée. Elle et ses deux sœurs aînées, ainsi que Joe Biden et la Première Dame Jill, avaient tenté d'organiser une intervention quelques semaines plus tôt au domicile du président du Delaware pour amener Hunter à retourner en cure de désintoxication.

Il a promis d’y aller, mais a fini par fumer du crack dans un hôtel, a-t-il avoué dans ses mémoires de 2021, Beautiful Things.

Les e-mails et les messages provenant de son ordinateur portable montrent que l'argent qu'il a retiré du compte d'épargne-études de Maisy a servi en partie à payer diverses prostituées présumées qui lui ont rendu visite dans les hôtels les jours suivants, son prêt de voiture Porsche 911, les frais d'abonnement à une webcam sexuelle et d'autres dépenses personnelles. 

L'assistante de Hunter, Katie Dodge, lui a envoyé un e-mail plaintif le 28 décembre de la même année l'informant qu'il avait des frais de scolarité de 27 945 $ à l'Université de Pennsylvanie (probablement pour sa fille aînée, Naomi), un paiement de 1 700 $ pour sa Porsche, 4 244,70 $ pour le lycée Sidwell Friends de Maisy, ses 3 000 $. chèque de paie et 1 000 $ pour un autre employé.

Hunter a laconiquement dit à Dodge de payer la Porsche et son assurance maladie, mais qu'elle ne recevrait que la moitié de son salaire – et qu'il « s'occuperait des frais de scolarité le moment venu ». -Courrier quotidien

"Si vous n'avez pas remarqué, Katie, mon partenaire commercial est maintenant prisonnier du couloir de la mort en Chine", a aboyé Hunter à Dodge, faisant référence au président du CEFC, Ye Jinanmang, son partenaire chinois qui avait été arrêté pour corruption à Pékin cette année-là.

Les banquiers privés de Hunter chez Wells Fargo lui ont envoyé un e-mail le 17 décembre 2018 l'avertissant qu'il ne lui restait que 44 cents sur son compte, selon les enregistrements obtenus par DailyMail.com à partir de son ordinateur portable abandonné.
Hunter a répondu par une réponse confuse, leur ordonnant de transférer 20 000 $ du compte d'épargne-études de sa fille Maisy.
Hunter a dit à ses gestionnaires de patrimoine : « liquidez ce que vous pouvez » et « Vivez [aimez] vous deux »

Selon Joseph Ziegler, agent d'enquête criminelle de l'IRS, une enquête sur les transactions financières de Hunter a été bloquée avant qu'il ne le dénonce au Congrès - où il a révélé que Hunter avait fini par piller l'intégralité du compte d'épargne universitaire de Maisy - et n'avait jamais payé d'impôts sur ce compte.

Ziegler a témoigné que Hunter "a omis de déclarer le revenu lié à une distribution qu'il avait retirée de l'un de ses enfants 529 [épargne-études] Plan en 2019, un revenu supplémentaire d'environ 39 820 $", ajoutant "Il avait également des distributions personnelles qu'il avait réclamées comme déductions professionnelles". totalisant environ 12 791 $.

"À la date d'aujourd'hui, ce revenu supplémentaire d'environ 52 611 $ n'a pas été déclaré à l'IRS et les taxes supplémentaires d'environ 22 860 $ n'ont pas été payées à l'IRS", a déclaré Ziegler dans un affidavit du 2 août 2023.

Source : https://www.zerohedge.com/political/hunter-biden-raided-daughters-college-fund-20000-buy-hookers-and-drugs


"LCI" LA CHAÎNE DU GRAND GUIGNOL...

 Une monstruosité médiatique : 

LCI

Dans la propagande occidentale sur la guerre en Ukraine, les médias lourds français, officiels et officieux, à part quelques exceptions, se font particulièrement remarquer dans un soutien sans nuance au pouvoir ukrainien. En France la palme revient incontestablement à la chaine d'information continue LCI.

Par le Pr Djamel Labidi : Les propos tenus dans cet article, n'engagent que son seul auteur.

Pour qui veut connaitre ce monde fou où nous vivons, dans cette hantise  d'une probable 3eme guerre mondiale, je recommande de suivre cette chaine d'information. Chez eux aucune trace de cette hantise. Pour eux c'est de la propagande, du  "bluff russe". Ils se réjouissent de chaque escalade dans les armements, de chaque pas en avant vers le gouffre. Ils en rient même souvent,  tranquillement installés sur les plateaux, visionnant  parfois une vidéo dont on a expurgé pour les téléspectateurs les scènes trop sanglantes.


 Le grand Guignol :                                                        


Du matin au soir, c'est sur LCI  le grand guignol, l'auberge espagnole. Il y a de tout, des généraux en retraite, des analystes politiques, des spécialistes du monde slave, de la Russie et du monde soviétique qu'ils confondent allègrement, des transfuges russes , des espions, des anciens espions , des nouveaux, des gens des services secrets, des qui-viennent-d'arriver . Il y a même d'anciens ambassadeurs français en Russie qui viennent se joindre au concert des récits d' horreurs sur la Russie, ce qui est ,convenons-en , bien inélégant pour des personnes qui ont été accréditées dans ce pays. Mais les temps sont durs, et les retraites apparemment insuffisantes.


Tous, sur le plateau, sont déclarés "spécialistes", et quand ils ne le sont pas ils sont dits  "éditorialistes". Ils sont tous compétents et leur compétence est d'ailleurs interchangeable: l'ambassadeur parle art militaire, le militaire parle diplomatie, politique et même économie, l'éditorialiste politique de stratégie militaire et de qualité de l'armement.


Dans les séquences particulièrement savoureuses, il y a le classique du transfuge fraichement arrivé de Russie. C'est étonnant comment ils ont appris vite le français, comme cette présentatrice de la Télé d'État russe qui, un jour, on s'en souvient,  en plein journal télévisé russe, a brandi  un carton antiguerre pour réapparaitre étrangement, soudain, quelques semaines plus tard,  sur les plateaux de LCI. Peu bavarde, elle en disparaitra aussi soudainement.


On presse les transfuges de questions. On  veut les voir confirmer certains  thèmes de la propagande occidentale, par exemple que l'opinion russe est contre la guerre, mais qu'elle ne peut s'exprimer, qu'il y a des failles, des fissures qui apparaissent dans le régime de Poutine, qu'il est en fin de course, On sent néanmoins chez certains de ces dissidents parfois quelques réticences à aller dans la direction  demandée . Ceux-là ne seront plus invités.


Ces vieilles dames qui donnent le frisson :                                   


Autre séquence savoureuse, et régulièrement programmée, c'est celle de ces dames d'un certain âge, dites spécialistes de la Russie pour y avoir vécu, comme cette madame Galia Ackermann, arrivée depuis longtemps en France,  en 1984 après un détour par Israël de 1973 à 1984. Elle alterne sur le plateau de LCI avec une autre vieille dame, Helene Blanc, présentée comme politologue spécialiste de la Russie et de l'URSS. Ces deux dames semblent tout droit sorties d'un roman d'Agatha Christie. Elles débitent d'un ton monocorde des horreurs sur les russes et la Russie, à vous glacer le sang... Un flot intarissable. "Assassinats, mafia, empoisonnements". Leur haine de  la Russie est fascinante. 


L'autre dame, Gallia Ackerman n'est  pas en reste: elle  est coauteure, elle, d'un livre, aussi charmant, intitulé," le livre noir de Vladimir Poutine".


Les généraux de plateau :  


                                           

Mais le clou du spectacle, c'est indéniablement les militaires, les généraux en retraite qui sont apparus cette année sur les plateaux, On les appelle d'ailleurs "les généraux de plateau"


Ils y sont si souvent et si longtemps, à toute heure,  qu'on se demande s'ils n'y campent pas. 


Il parait qu'ils sont payés aux jetons de présence et à la durée, et qu'on se bouscule au portillon. De fait, ils sont de plus en plus nombreux. Ils interviennent même de chez eux par Skype. Leur expérience militaire est celle d'interventions  "pour la liberté et la démocratie" et "la libération des peuples d'affreux dictateurs" : Bosnie, Kosovo, Irak, Afghanistan, Lybie, Syrie, Mali. Pour presque toutes, des interventions de  l'OTAN, et on dira après que l'OTAN est une organisation défensive. 



Parfois emportés par la nostalgie du "bon vieux temps",  ils  avouent leurs faits d'armes. En fait, toute leur expérience militaire du combat, se réduit à celles-là,  celles d' interventions  peu risquées. Rien à voir avec une guerre de haute intensité comme la guerre en Ukraine, et un adversaire comme la Russie. C'est dire la limite de leur expertise militaire. 



Ils se trompent à peu près régulièrement. Ils ont glissé peu à peu, à part quelques rares exceptions louables,  dans un rôle de purs propagandistes qui portent certainement tort à l'image de l'armée française : 



l'armée ukrainienne est parée de toutes les qualités, "respect du soldat, souci des pertes humaines , esprit patriotique,  courage, créativité," "acquisition des normes de l'OTAN", "assimilation de la rationalité occidentale, modernité" etc. 


L'armée russe, elle,  est le contre-exemple absolu: "officiers incompétents, désorganisation, mépris de la vie du soldat considéré comme de la chair à canon,, lourdeur "soviétique", corruption généralisée, pertes énormes d'hommes et de matériel, soldats alcooliques, déserteurs, on leur tire dans le dos quand ils reculent au combat etc..".


Les généraux font la guerre… de l'information :                     

Sur le plateau, ces généraux finissent peut être  par croire qu'ils font la guerre, qu'ils ont repris du service puisque c'est, comme ils le répètent d'ailleurs, éblouis par leur nouvelle visibilité, avant tout une guerre de l'information. Oui, mais il reste le critère incontournable: le résultat sur le terrain, et là souvent ça patauge et  les explications cafouillent.


L'appétit venant en mangeant, nos généraux de plateau ont glissé peu à peu de la propagande  à la politique, et même à la géopolitique, donnant leur avis sur tout: sur "les luttes de pouvoir en Russie", sur l'économie russe, sur les BRICS, la Chine, l'Inde, le G20, le G7  les bouleversements internationaux en cours, l'Union européenne...


Ils y prennent goût comme s'ils avaient toujours rêvé à cette synthèse du militaire et du politique. Ces généraux retraités, qui occupaient souvent des postes  élevés, gardent d'évidence de solides liens avec leurs collègues, et cette guerre en Ukraine pourrait avoir des conséquences inattendues sur la politisation des armées occidentales. On peut noter, en même temps, à travers leur interventions, et au grand jour désormais, à quel point l'armée américaine a pénétré  les armées occidentales. De temps en temps, cependant,  perce chez certains des accents nationalistes gaullistes, mais ceux-là sont rares sur les plateaux et préfèrent d'évidence ne pas exposer leur image.


Dans tout cela, chose extraordinaire, on ne parle presque pas de l'Ukraine. On ne parle que de la Russie, et  même que de Poutine, dont on épie chaque fait et geste.  La chaine a un correspondant permanent à Moscou mais pas à Kiev.


S'intéresse-t-on au fond  à l'Ukraine dans cette guerre ? Pourtant on aurait bien aimé savoir ce qu'est la vie quotidienne en Ukraine, la vie économique, sociale, culturelle, le niveau de vie, le taux de chômage, avoir un aperçu des débats à l'Assemblée nationale ukrainienne, des partis; le taux de change de la monnaie ukrainienne, On n'a jamais des images de la télé ukrainienne mais on en a de la télé russe. Ne parlons même pas des pertes ukrainiennes sur lesquelles le silence est absolu, ce qui indique bien qu'il y a là un grave problème.


La Méduse :                                                         


L'apogée de cette journée sur LCI, c'est l'émission de fin de soirée: " Éric Brunet et compagnie". Alors là, c'est le délire. L'animateur vit continuellement dans un monde anachronique, virtuel, quelque part  entre l'URSS et la Russie et il y entraine toute sa joyeuse équipe de plateau pour qui cette guerre est une source continuelle de plaisanteries plus loufoques les unes que les autres. 


On fait des déclarations politiques  tonitruantes et emphatiques où on dit "qu'il aurait fallu un procès de Nuremberg pour les crimes soviétiques, ce qui aurait évité la situation actuelle". Une transfuge russe , qui a fait son coming out occidental, il y a déjà quelques années, arbore sur le plateau une chevelure en désordre, hirsute dans le genre de la mythique  Méduse, l''une des Gorgones . Son ressentiment pour sa patrie a quelque chose de captivant  par sa violence retenue et froide. Elle s'astreint chaque jour à donner sur le plateau le plus d'informations ou plus exactement  de renseignements, précis sur son pays, sur le pouvoir en Russie, sur son fonctionnement, etc.. Elle alterne ses renseignements avec des citations de Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, comme pour dire qu'elle est restée fidèle à ses racines et apaiser ainsi son âme apparemment tourmentée.



Ça dérape souvent sur le plateau  comme cette franco ukrainienne, Alla Poedie, en France depuis 30 ans, dés  l'indépendance de l'Ukraine, qui se vante d'avoir travaillé avec Gorbatchev, mais qui n'a pas hésité à dire, un jour sur le plateau de LCI,  que  "les russes étaient des rats et des cafards qu'il fallait écraser" sans que personne ne réagisse. 


Elle admoneste d'ailleurs souvent sur le plateau ceux qui lui paraissent un peu trop timides, un peu trop nuancés dans leurs jugements sur cette guerre. "Êtes-vous avec Poutine ou avec nous ?", sans que personne n'ose s'insurger, tout juste un faible "vous m'avez mal compris".


Elle va jusqu'à traiter les français de "lâches" . Corriger certains intervenants, c'est ce que font d'ailleurs aussi les franco-ukrainiennes réparties en réseau sur d'autres plateaux, chacune relayant les informations en provenance des services ukrainiens, ce qu'elles ne  cachent même pas. 


L'animateur, lui, Éric Brunet  a traité le soir du 14 juillet de "députaillons"  les députés français qui ont exprimé des réserves sur la fourniture par la France de missiles de longue portée, sans qu'il y ait au moins un débat à l'Assemblée nationale.. On ne peut même pas imaginer ici  que quelqu'un puisse émettre  un avis diffèrent, même nuancé, sur la Russie. On est bien devant un système d'information totalitaire. Mais une telle dictature ne peut que se payer tôt ou tard par une perte du sens du  réel.


La bacchanale de la fin :                                                   


La journée d'information sur LCI se termine régulièrement dans une sorte de bacchanale médiatique. C'est la plupart du temps un concours de quolibets, d'insultes , de moqueries, de plaisanteries douteuses sur Poutine qui donnent lieu à de gros rires, des remarques désobligeantes sur tout, sa démarche, son sourire, ses bains de foule qu'on déclare de suite arrangés, ses sosies (à l'époque de la reconnaissance faciale ?), ses maladies chroniques mortelles, ses crimes passés et à venir, on le traite de "petit malfrat de Saint Petersbourg", de lâche terrorisé par la maladie, de "parrain à la tête d'un État mafieux" etc. 


Dans quel autre pays a-t-on vu un chef d'État traité par une chaine de télévision quasi officielle de la sorte ? Et il s'agit du chef d'un État historique millénaire, de l'État le plus vaste du monde. Le faire, c'est renoncer à tout projet de dialogue de paix. C'est insensé..


Le système médiatique français actuel a fini par enfanter une monstruosité médiatique telle que LCI.  Il faut en effet noter  que LCI est le seul média télévisé occidental  à être consacré exclusivement à la guerre en Ukraine.


Il y a quelque chose de terriblement  malsain dans tout cela. Depuis le début du conflit en Ukraine c'est en fait le même récit, les mêmes thèmes répétés cent fois : l'agression russe, les crimes de guerre russes, les mensonges russes, les russes qui se tirent une balle dans le pied en détruisant leur propre gazoduc, en sabotant le barrage de  Kakhovka, qui leur fournit l'eau en  Crimée, en se bombardant eux-mêmes sur la centrale de Zaporijia, en organisant pour des raisons sombres des attentats contre des intellectuels russes  pourtant nationalistes, la barbarie russe, une armée en débandade .  Et pourtant cette armée russe a renforcé, jusqu'à présent,  ses positions.


De ces récits récurrents, servis en boucle, 24h sur 24,  il reste à la longue une impression de lassitude, d'écœurement, de tristesse infinie. On se demande si les relais de cette propagande sur les plateaux pourront ainsi conserver longtemps leur santé mentale.


L'existence d'un débat, le respect des normes de l'information est indispensable à la qualité de l'information. LCI et d'autres medias occidentaux, vivent une contradiction éditorialiste intenable. Ils proclament qu'ils ne sont pas en guerre contre la Russie et pourtant ils doivent mener contre elle une féroce guerre de l'information, une guerre sans aucune règle, sans aucune déontologie professionnelle. 


Par contre, sur la guerre en Ukraine, la situation du monde non occidental est bien différente, plus équilibrée. Il n'est concerné  en aucun cas dans cette implication, militaire et économique, de l'Occident dans le conflit en Ukraine... Sur ce conflit, la qualité, l'objectivité de son information  s'en ressentent et c'est l'information non occidentale  qui désormais donne l'exemple à l'Occident en matière de déontologie de l'information.


Trop de propagande tue la propagande :                                     


Le monde occidental a perdu finalement la guerre de l'information. Trop de propagande tue la propagande. Le reste du monde   est devenu totalement rébarbatif à l'information occidentale. Il  en est arrivé à la rejeter globalement et en détail. Tout ce qui vient en la matière de l'Occident  lui parait suspect. Le système médiatique occidental en est réduit ainsi à tenter de garder une influence sur l'opinion occidentale mais  même là la partie semble commencer à être perdue si l'on considère ce qui se passe sur le système médiatique alternatif.


Un changement gigantesque s'est opéré depuis quelques années,  et singulièrement depuis le conflit en Ukraine ou alors s'est révélé à l' occasion de ce conflit : il y a à peine quelques années, les paradigmes dominants étaient encore occidentaux. 


Ce sont ceux qui avaient dominés l'interventionnisme occidental de l'Irak à la Lybie : guerre contre le terrorisme, exportation de la démocratie occidentale, luttes contre l'islamisme, dangers de l'émigration etc.. 


Aujourd'hui, ce temps si proche semble désormais étrangement loin. L'Occident, et ses défenseurs les plus réalistes essaie de reprendre la main en reconnaissant, encore faiblement mais reconnaissent tout de même,  ses torts passés, sa politique de deux poids deux mesures, ses crimes contre l'humanité de ces dernières décennies et de proche en proche finalement, tous ceux commis depuis les siècles, durant son hégémonie écrasante sur le monde . Il en découle un autre rapport de force au détriment de l'Occident en matière d'information comme dans d'autres domaines. 


En fait tout se tient, il s'agit d'une perte de crédibilité globale. La prétention universaliste occidentaliste a fait long feu.  Dans toutes les instances internationales , théoriquement à vocation globale, la dictature occidentale a fait craquer le vernis universaliste. 


Citons les en vrac : la Cour pénale internationale, les instances olympiques, le système financier international, le FMI et la Banque mondiale, le prix Nobel de la paix etc.. toutes désormais en déficit de crédibilité.


Ce sont les États-Unis et l'Occident qui ont frayé eux-mêmes, ironie de l'Histoire,  la voie à la nécessité d'un monde multipolaire et pluraliste.


Source : https://blogs.mediapart.fr/pr-djamel-labidi/blog/280723/une-monstruosite-mediatique-lci


Guerre en Ukraine, ils en rigolent tous les soirs chez Brunet et Cie...Y 'A BON BUSINESS !

AFRIQUE FRANCOPHONE : POURQUOI CE REJET ?

 Le rejet de la France en Afrique francophone sanctionne 12 ans de trahisons

Rien ne survient par hasard en politique. Les Français ne comprennent pas pourquoi les Africains francophones les rejettent soudainement. Ils se consolent en accusant la Russie de sombres machinations. En réalité, ils récoltent uniquement les fruits de ce qu’ils ont semé depuis 12 ans. Cela n’a rien à voir avec ce que furent le colonialisme et la Françafrique. C’est exclusivement la conséquence de la mise à disposition de l’armée française à la stratégie états-unienne.

Face à la vague de changements de régimes en Afrique francophone, les médias français sont stupéfaits. Ils ne parviennent pas à expliquer le rejet de la France.

Les anciennes rengaines sur l’exploitation coloniale ne sont pas convaincantes. Par exemple, on note que Paris exploite l’uranium du Niger, non pas au prix du marché, mais à un autre ridiculement bas. Cependant, les putschistes n’ont jamais évoqué cet argument. Ils parlent de tout à fait autre chose. Les accusations de manipulation russe ne sont pas plus crédibles. D’abord parce que la Russie ne semble pas se tenir derrière les putschistes du Mali, de la Guinée, du Burkina-Faso, du Niger ou du Gabon, mais surtout parce que le mal est de loin antérieur à leur arrivée. La Russie n’est arrivée en Afrique qu’après sa victoire en Syrie, en 2016, alors que le problème date au moins de 2010, si ce n’est de 2001.

Comme toujours, ce qui rend la situation illisible, c’est d’oublier ses origines.

À partir des attentats du 11 septembre 2001, les États-unis ont assigné un rôle en Afrique à son vassal, la France. Il s’agissait d’y maintenir l’ordre ancien en attendant que l’AfriCom s’y installe et que le Pentagone puisse étendre au continent noir la destruction des institutions politiques à laquelle il procédait déjà dans le « Moyen-Orient élargi » [1]. Progressivement, les politiques républicaines ont cédé le pas aux politiques tribales. D’un certain point de vue, c’était une émancipation de la pesante aide française, d’un autre, c’était un formidable retour en arrière.

En 2010, le président français, Nicolas Sarkozy, probablement sur les conseils de Washington, a pris l’initiative de trancher le conflit ivoirien. Alors que le pays était traversé par un conflit tribal, une opération conduite d’abord par la CEDEAO, puis par le Premier ministre kenyan cousin de Barack Obama [2], Raila Odinga (ci-dessus), tente de négocier le départ du président ivoirien Laurent Gbagbo. Leur problème n’est pas le régime autoritaire de Gbagbo, mais le fait que, d’un agent soumis de la CIA, il se soit transformé en un défenseur de sa nation. Paris intervient militairement à l’issue de l’élection présidentielle pour arrêter Gbagbo —prétendument pour faire cesser un génocide— et lui substituer Alassane Ouattara, un ami de longue date de la classe dirigeante française. Par la suite, Laurent Gbagbo sera jugé par la Cour pénale internationale qui, après un procès interminable, reconnaîtra qu’il n’a jamais commis de génocide et que, de facto, la France n’était pas fondée à intervenir militairement.

En 2011, le président Nicolas Sarkozy, conseillé par Washington, engage la France en Libye. Cette fois encore, il s’agit officiellement de faire cesser un génocide commis par un dictateur contre son propre peuple. Pour rendre crédible cette accusation, la CIA, qui est à la manœuvre derrière la France, organise de faux témoignages devant le Conseil des Droits de l’homme à Genève. 

À New York, le Conseil de Sécurité des Nations unies autorise les grandes puissances à intervenir pour faire cesser le massacre qui n’existe pas. Le président russe, Dmitry Medvedev, ferme les yeux. Le président états-unien, Barack Obama, souhaitait que l’AfriCom débute enfin ses opérations en Afrique où il ne résidait pas, ses soldats se trouvant toujours stationnés en Allemagne. Mais au dernier moment, le commandant de l’AfriCom refusa de se battre contre Mouamar Kadhafi aux côtés des jihadistes qui avaient combattu ses camarades en Iraq (les militaires US n’ont toujours pas admis le double jeu de la CIA qui soutient les jihadistes contre la Russie, souvent au détriment des Occidentaux). 

Barack Obama fit donc appel à l’Otan, oubliant qu’il avait préalablement promis de ne pas la mobiliser contre un pays du Sud. Toujours est-il que Mouamar Kadhafi fut torturé et lynché, tandis que la Libye fut démembrée. Or, la Jamahariya arabe libyenne, qui n’était pas du tout une dictature, mais un régime inspiré des socialistes français du XIX° siècle et de la Commune de Paris, était la seule force africaine visant à unir les arabes et les noirs. 

Kadhafi souhaitait libérer le continent comme il avait libéré ses compatriotes du colonialisme occidental. Il s’apprêtait même à piloter avec le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, une monnaie commune à plusieurs États africains. Sa chute a réveillé ses ennemis. 

Des noirs ont à nouveau été massacrés par des arabes, même lorsqu’ils étaient de nationalité libyenne, et réduits en esclavage, sous les yeux insensibles des vainqueurs occidentaux. Les États africains pauvres soutenus économiquement par la Libye se sont effondrés, et d’abord le Mali [3]. Les jihadistes arabes, que l’Otan avait placé au pouvoir à Tripoli, ont soutenu certains Touaregs contre les noirs en général. Le problème s’est progressivement généralisé à toute l’Afrique sahélienne.

Pourtant, incapable de tirer les leçons de ces crimes, le président français, François Hollande, organisa un nouveau changement de régime au Mali. En mars 2012, alors que le mandat du président Amadou Toumani Touré arrivait à son terme et qu’il ne se représentait pas, un groupe d’officiers formés aux États-Unis le renversa, sans parvenir à expliquer son action. 

Il interrompit la campagne présidentielle en cours et nomma Dioncounda Traore, « président de transition ». Ce tour de passe-passe fut avalisé par la CEDEAO… désormais présidée par Alassane Ouattara. Sans surprise, le président de transition Dioncounda Traore appela la France au secours pour lutter contre les jihadistes qui l’attaquent. L’idée de Paris était de stationner des troupes au Mali pour pouvoir attaquer à revers l’Algérie, sa véritable cible. C’est « l’opération Serval ». Conscients qu’ils étaient les prochains sur la liste, les généraux algériens réprimèrent durement une prise d’otage par des jihadistes au site pétrolier d’In Amenas. Ce faisant, ils découragèrent la France d’intervenir contre leur peuple.

Qu’à cela ne tienne ! La France réorganise son dispositif, c’est « l’opération Barkhane ». L’armée française est mise à disposition de son suzerain états-unien.

 Tout est organisé par l’AfriCom, toujours stationné en Allemagne. Les troupes françaises, désormais épaulées par des membres de l’Union européenne (Danemark, Espagne, Estonie, Royaume-Uni, Suède et Tchéquie), détruisent les cibles que leur indique l’AfriCom. Dans cette région, anciennement française, les militaires français ont un bon contact avec la population alors que les États-uniens se heurtent à la barrière de la langue.

À ce stade, la première remarque est que l’opération Barkhane, indépendamment de ses résultats, n’est pas légitime. Certes, il s’agit officiellement pour les Occidentaux de contenir les jihadistes, mais n’importe quel sahélien comprend que ce sont ces mêmes Occidentaux qui ont créé les jihadistes de la région en détruisant la Libye. Et ce n’est pas tout.

La planification de la guerre du Sahel, le 11 mai 2022, au Maroc a suscité la vague de coups d’Etat actuelle en Afrique francophone. Seul le Maroc n’est pas mis directement en danger, puisqu’il est appelé à héberger les troupes US.

Revenons en arrière. Souvenons-nous que tout cela a commencé avec la volonté du Pentagone de détruire les structures politiques africaines avec l’AfriCom comme il avait commencé à détruire celles du « Moyen-Orient élargi » avec le CentCom.

Le 11 mai 2022, la sous-secrétaire d’État US aux Affaires politiques, la straussienne Victoria Nuland, a réuni au Maroc les 85 États participants à la coalition contre Daesh. Elle leur a annoncé la suite du programme : les jihadistes reforment Daesh au Sahel. Ils disposent d’armes, officiellement destinées à l’Ukraine. Bientôt toute la région ne sera qu’un immense brasier [4]

En novembre, le président nigérian Muhammadu Buhari, confirme l’afflux massif, aux mains des jihadistes au Sahel et dans le bassin du lac Tchad, d’armes US destinées initialement à l’Ukraine.

C’est face à ce risque existentiel que des militaires du Mali, du Burkina-Faso et du Niger ont pris le pouvoir pour défendre leurs peuples.

Il faut bien comprendre que depuis des années, les dirigeants africains se plaignent du soutien de la France aux jihadistes qu’elle est censée combattre. Il ne s’agit pas de mettre en cause les militaires français, mais le rôle de ses services secrets travaillant pour les États-Unis.

Dès le début de l’opération Serval, les jihadistes syriens s’étaient plaints d’avoir été lâchés par la France au profit de leurs homologues sahéliens. Et le président François Hollande dut retenir ses troupes, le temps que les instructeurs qataris des jihadistes maliens se retirent. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’en était entretenu auprès de son homologue français, Laurent Fabius, qui lui répondit en riant : « C’est notre realpolitik ! ».

Un sanctuaire de camps militaires d’Al-Qaïda a été formé entre les villes de Ghat (près de la frontière algérienne) et de Sabbah (proche du Niger) dans le désert du Fezzan, au Sud de la Libye. Selon le très sérieux Canard enchaîné, ces académies du jihadisme ont été organisées par les services secrets britanniques et français.

L’entretien de Choguel Kokalla Maïga avec RIA-Novosti

Il y a trois ans, le 8 octobre 2021, le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, donnait une interview à RIA Novosti [5] qui a été largement reprise et commentée dans toute la région, mais pas en France où personne ne la connaît, sauf nos lecteurs.

Selon Yaou Sangaré Bakar, ministre nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur, qui l’a écrit au Conseil de sécurité (Ref. S/2023/636), le mois dernier, des agents français ont libéré des terroristes qui étaient prisonniers. Ils ont été regroupés dans une vallée du village de Fitili (28 km nord-ouest de Yatakala) où une réunion de planification s’est tenue dans l’objectif d’attaquer des positions militaires dans la zone des trois frontières. Des chefs terroristes, au nombre de seize, ont été appréhendés dans trois opérations dont deux en territoire nigérien et une en territoire malien.

Au passage, la lettre de Yaou Sangaré Bakar soulève des questions importantes sur le rôle de la CEDEAO [6] ; des questions qui ne sont pas nouvelles et se posent depuis le changement de régime ivoirien. Cette institution internationale vient de prendre des sanctions contre le Niger et a mobilisé des troupes pour rétablir l’ordre constitutionnel. Mais les statuts de la CEDEAO ne l’autorisent pas à prendre ces sanctions, pas plus que la charte de l’Onu ne l’autorise à agir militairement contre un de ses membres.

Les cas de la Guinée et du Gabon sont un peu différents. Ce ne sont pas des États du lac Tchad, ni du Sahel. Il ne sont pas encore menacés. Leurs militaires se sont d’abord rebellés contre des régimes autoritaires, celui d’Alpha Condé en Guinée et d’Ali Bongo au Gabon. Tous deux refusaient de quitter le pouvoir contre l’avis de leur population. Mais les putschistes des deux pays ont rapidement mis en cause la présence militaire française. Tout simplement parce qu’ils peuvent prévoir, sans risque de se tromper, que l’armée française ne défendra ni les intérêts des Gabonais, ni même ceux des Français, mais uniquement ceux de Washington.

Une guerre se prépare des années à l’avance. Aujourd’hui les États-Unis transfèrent les armes à l’ombre du conflit en Ukraine. Demain, il sera trop tard.

Dans ce contexte, il est pour le moins surprenant d’entendre le président français, Emmanuel Macron, prêcher la défense de l’ordre constitutionnel. D’une part parce que tous ces États sont en danger immédiat et d’autre part parce qu’en plaçant l’armée française au service des ambitions des dirigeants US, il a lui-même trahi sa propre Constitution.

[1« La doctrine Rumsfeld/Cebrowski », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 25 mai 2021.

[2« L’expérience politique africaine de Barack Obama », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 mars 2013.

[4« Une nouvelle guerre se prépare pour l’après défaite face à la Russie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 24 mai 2022.

[6Voltaire, actualité internationale - N°51 - 8 septembre 2023

Source : https://www.voltairenet.org/article219656.html

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