FIFI LES BONS TUYAUX

FIFI LES BONS TUYAUX
FIFI LES BONS TUYAUX : Mon p'ti prono du jeudi 25 avril à ParisLongchamp (16-6-5-13-4-14-7)

NUCLÉAIRE : LE MONDE AU BORD DU GOUFFRE...

 Dans un renversement de stratégie stupéfiant, le Pentagone n'exclue plus l'utilisation d'armes nucléaires face à une menace non nucléaire.

Eh bien, nous y sommes enfin : les actions s'échangent officiellement contre les gros titres de la guerre nucléaire. 

Comme Bloomberg vient de le rapporter , la nouvelle stratégie de défense nationale du Pentagone rejette les limites à l'utilisation des armes nucléaires défendues depuis longtemps par les défenseurs du contrôle des armements (et, dans un passé pas trop lointain, par Joe Biden) citant les menaces croissantes de la Russie et de la Chine.

"D'ici les années 2030, les États-Unis seront, pour la première fois de leur histoire, confrontés à deux puissances nucléaires majeures en tant que concurrents stratégiques et adversaires potentiels", a déclaré le ministère de la Défense dans le document tant attendu publié jeudi. En réponse, les États-Unis "maintiendront une barre très haute pour l'emploi nucléaire" sans exclure l'utilisation des armes en représailles à une menace stratégique non nucléaire contre la patrie, les forces américaines à l'étranger ou leurs alliés.

Dans un autre revirement brutal pour l'occupant sénile du sous-sol de la Maison Blanche, lors de sa campagne présidentielle de 2020, Biden s'était engagé à déclarer que l'arsenal nucléaire américain ne devrait être utilisé que pour dissuader ou riposter contre une attaque nucléaire, une position bénie par les démocrates progressistes et vilipendé par les faucons de la défense. Mais, comme pour tous les autres postes occupés par le menteur pathologique qui l'emporte même sur Trump dans le département du mensonge, celui-ci vient d'être renversé ainsi que "l'environnement de la menace a radicalement changé depuis lors" et la stratégie du Pentagone a été forgée en coopération avec le volte-face de la Maison Blanche.

Dans un geste étonnant qui devrait - ou plutôt "devrait" - susciter l'indignation parmi les soi-disant progressistes, mais suscitera au mieux des lettres très sévèrement rétractées, le rapport nucléaire qui fait partie de la stratégie plus large a déclaré que l'administration Biden avait revu sa politique nucléaire et ont conclu que les politiques de « non-utilisation en premier » et « à usage unique » « entraîneraient un niveau de risque inacceptable compte tenu de la gamme de capacités non nucléaires développées et mises en service par des concurrents qui pourraient infliger des dommages de niveau stratégique » aux États-Unis et alliés.

pendant ce temps...

Le document de stratégie nucléaire ne précise pas quelles menaces non nucléaires pourraient produire une réponse nucléaire américaine, mais les menaces actuelles incluent les armes hypersoniques possédées par la Russie et la Chine pour lesquelles les États-Unis n'ont pas encore de défense éprouvée.

Il précise cependant, dans les termes les plus forts, ce qui arriverait à une autre puissance nucléaire, la Corée du Nord, si elle lançait une attaque nucléaire contre les États-Unis, la Corée du Sud ou le Japon. Cette action « entraînera la fin de ce régime », dit-il. Les armes nucléaires américaines continuent de jouer un rôle dans la dissuasion des attaques nord-coréennes.

Ainsi, ont conclu les brillants esprits néoconservateurs à l'origine du rapport, il est préférable d'instiller la crainte d'une riposte nucléaire disproportionnée, rendant ainsi une attaque nucléaire pure et simple beaucoup plus probable (si les États-Unis vous bombardent de toute façon, autant tout faire).

Dans le document, qui a été rédigé bien avant l'invasion, le Pentagone affirme que la Russie continue de "brandir ses armes nucléaires à l'appui de sa politique de sécurité révisionniste" alors que son arsenal moderne devrait encore se développer. En d'autres termes, le Pentagone savait ce que Poutine ferait avant même qu'il ne le fasse et cela a défini la révision radicale de la posture nucléaire américaine. Presque comme si le Pentagone dirigeait toute la séquence des événements...

Pendant ce temps, la Chine reste le "concurrent stratégique le plus important des États-Unis pour les décennies à venir", a déclaré le secrétaire à la Défense Lloyd Austin dans une lettre présentant la nouvelle stratégie de défense. Il a cité les « actions de plus en plus coercitives de la Chine pour remodeler la région indo-pacifique et le système international pour s'adapter à ses préférences autoritaires », alors même qu'elle modernise et étend rapidement son armée. 

La Chine veut avoir au moins 1 000 ogives nucléaires livrables d'ici la fin de la décennie, indique le document de stratégie nucléaire, affirmant qu'elle pourrait les utiliser à "des fins coercitives, y compris des provocations militaires contre les alliés et partenaires américains dans la région".*

Alors comment trader tout ça ? Eh bien, l'instinct initial, maintenant que les gros titres de la guerre nucléaire font la une, c'est qu'il est peut-être temps de vendre... mais comme Art Cashin l'a dit avec tant de perspicacité il y a quelque temps , " Ne pariez jamais sur la fin du monde, parce que c'est seulement arrivé une fois."

Maintenant, grâce à l'administrateur Biden, cet événement "une fois dans une vie" est d'autant plus proche d'avoir lieu.

Source : https://www.zerohedge.com/markets/stunning-strategy-reversal-pentagon-will-no-longer-rule-out-use-nuclear-weapons-against-non

Les États-Unis accélèrent la livraison d'armes nucléaires améliorées aux alliés européens agités : câble

Le même jour où la Russie a salué l'achèvement de ses exercices nucléaires annuels "réussis", Politico a publié un rapport explosif décrivant que les États-Unis avaient accéléré leurs plans pour maintenir des armes nucléaires améliorées en Europe . 

Plus précisément, les responsables américains de la défense ont informé les alliés de l'OTAN plus tôt ce mois-ci que l'Europe accueillera une bombe à gravité larguée par avion B61-12 , qui sera transférée d'ici décembre. Politico a rapporté mercredi qu'un câble classifié qu'il a vu l'a confirmé. 

Image de fichier de l'USAF : une bombe B61-12 non armée

La bombe améliorée devait arriver en Europe au printemps prochain, mais le délai a été accéléré au milieu de la rhétorique nucléaire croissante de la Russie entourant la guerre en Ukraine. Le président Biden a récemment haussé les sourcils en déclarant que "l'armageddon" nucléaire est une possibilité réelle pour la première fois depuis la fin de la guerre froide. 

Au niveau officiel, le Pentagone conteste que sa mise à niveau nucléaire prévue pour l'arsenal européen de l'OTAN soit en aucune façon liée aux événements en Ukraine, cependant, Politico cite les sources suivantes : 

Deux personnes familières avec la question de l'expédition à venir vers l'Europe ont confirmé le délai accéléré signalé dans le câble diplomatique. Ils ont demandé à ne pas être nommés en raison de la sensibilité de la question.

Le câble, qui n'a pas été rendu public auparavant et a été écrit pour être distribué dans tout le Pentagone et le Département d'État afin de donner aux décideurs un aperçu de ce qui a été discuté entre les ministres de la Défense lors de la réunion de l'OTAN, indique clairement que les alliés sont nerveux .

Le document indique qu'au cours des réunions, 15 alliés de l'OTAN ont fait part de leurs inquiétudes quant au fait que l'alliance "ne doit pas céder au chantage nucléaire de Poutine".

Test de largage en 2018 : le F-15E Strike Eagle lance la première bombe nucléaire tactique inerte B61-3/4 (Source : Sandia National Labs/YouTube)

Le câble est en outre cité par Politico comme suit: "Compte tenu du volume et de l'ampleur croissants de la rhétorique nucléaire de la Russie, un sous-ensemble d'alliés a demandé la poursuite des consultations à l'OTAN pour assurer une préparation continue et des messages cohérents ."

Certains analystes cités dans le rapport affirment que la Maison Blanche envoie fondamentalement un message de réconfort à l'OTAN à un moment où les pays européens se sentent "vulnérables" , et que l'intention n'est pas d'aggraver les tensions nucléaires avec Moscou : 

"Je suppose qu'il vise davantage l'OTAN que la Russie", a déclaré Tom Collina, directeur de la politique au Ploughshares Fund, un groupe de désarmement. « Il y a des B61 [plus anciens] déjà là-bas. Les Russes le savent. Ils fonctionnent très bien. Les nouveaux seront plus récents, mais ce n'est pas vraiment une grande différence. Mais c'est peut-être un moyen de rassurer les alliés alors qu'ils se sentent particulièrement menacés par la Russie .

Le B61-12 amélioré est conçu pour permettre à la bombe d'être transportée par un éventail plus complet de bombardiers et d'avions de chasse américains et alliés, tandis que les versions plus anciennes avaient des options de livraison plus limitées. La version améliorée serait également plus précise. 

La bombe nucléaire à gravité B61 est  déployée  dans un certain nombre de bases militaires de l'US Air Force et de l'OTAN et compte près de cinq décennies de service, ce qui en fait  la plus ancienne bombe du stock américain.  De nombreux programmes ont modifié le B61 pour la sûreté, la sécurité et la fiabilité depuis son entrée en service à la fin des années 1960, dont quatre variantes B61.

Le B61-12 LEP amélioré - un projet qui a duré des années, remplacera tous les composants nucléaires et non nucléaires de la bombe pendant encore deux décennies et améliorera la sûreté, l'efficacité et la sécurité de la bombe. Ce programme de prolongation de la durée de vie abordera tous les problèmes liés à l'âge de l'arme et améliorera sa fiabilité, sa maintenance sur le terrain, sa sécurité et son contrôle d'utilisation.

Source : https://www.zerohedge.com/military/us-accelerates-upgraded-nuke-delivery-jittery-european-allies-cable

Les temps sont venus... 

LE NOUVEL ORDRE MONDIAL GAGNE DU TERRAIN...

Les mondialistes doivent être très satisfait…leur plan pour imposer le nouvel ordre mondial passant par le chaos, celui-ci arrive à grand pas. Il faut dire que cela fait plus de 30 ans qu’ils placent leurs pièces sur l’échiquier politique mondial et attendent patiemment le résultat que nous voyons clairement depuis 2 ans. Le farce Covidienne a été une totale réussite et le merdier Ukrainien se présente plutôt bien pour eux…

En moins de deux ans, ils ont réussit à appauvrir des populations européennes qui se portaient déjà plus ou moins bien, à un point de non retour, renvoyant les masses populaires un siècle en arrière.

La France se distinguant particulièrement en devenant la poubelle du monde ou règne le désordre permanent, l'insécurité et des fins de mois impossibles à boucler pour certains, le 20 du mois le frigo étant déjà vide.

Pas besoin de bombe atomique
pour comprendre ou nous mène le N.O.M ! 
Le chaos permanent, les pandémies et les famines provoquées, 
assurant leur survie. A bon entendeur !

UNION EUROPÉENNE : RETOUR A L'ÂGE DE PIERRE ?

 L’UE mise à genoux par les Straussiens

Un groupuscule états-unien, constitué autour de la pensée du philosophe Leo Strauss, contrôle désormais à la fois le secrétariat à la Défense et celui d’État. Après avoir organisé quantité de guerres depuis celles de Yougoslavie, ils ont imaginé celle d’Ukraine. Il manipule désormais l’Union européenne et s’apprête à la priver de sources d’énergie. Si les dirigeants européens n’ouvrent pas les yeux, leur alliance avec Washington conduira à l’effondrement de l’économie de l’Union. Il ne sert à rien de croire que les Européens seront épargnés parce que développés. Les straussiens ont écrit, dès 1992, qu’ils n’hésiteraient pas à détruire l’Allemagne et l’UE.

À partir de 1949, le philosophe allemand juif Leo Strauss enseigna à l’université de Chicago. Il constitua bientôt un petit groupe de disciples juifs, choisis parmi ses élèves. Il leur délivra un enseignement oral, bien différent de ses écrits. Selon lui, les démocraties avaient montré leur incapacité à protéger les juifs de la solution finale nazie. Pour éviter que ce drame ne se reproduise et que le marteau ne s’abatte à nouveau sur eux, ses disciples devaient donc se placer de l’autre côté du manche. Il leur conseilla d’édifier leur propre dictature.

Organisant ses disciples, Leo Strauss les appela ses « hoplites » (les soldats de Sparte). Il les éduqua à aller perturber les cours de certains de ses collègues professeurs.

Plusieurs des membres de cette secte ont occupé de très hautes fonctions aux États-Unis et en Israël. Le fonctionnement et l’idéologie de ce groupuscule ont fait l’objet de controverses après les attentats du 11 septembre 2001. Une abondante littérature a opposé les partisans et les adversaires du philosophe. Les faits sont cependant indiscutables [1].

Des auteurs antisémites ont amalgamé, à tort, les straussiens, les communautés juives de la diaspora et l’État d’Israël. Or, jamais l’idéologie de Leo Strauss n’a été discutée dans le monde juif avant le 11-septembre. D’un point de vue sociologique, il s’agit d’un phénomène sectaire, pas du tout représentatif de la culture juive. Toutefois, en 2003, les « sionistes révisionnistes » de Benjamin Netanyahu conclurent un pacte avec les straussiens US, en présence d’autres dirigeants israéliens [2]. Cette alliance ne fut jamais publicisée.

Une des caractéristiques de ce groupuscule est d’être prêt à tout. Par exemple, ils voulaient faire revenir l’Iraq à l’âge de pierre. C’est effectivement ce qu’ils ont fait. Pour eux tous les sacrifices sont possibles, y compris pour eux mêmes, pourvu qu’ils restent les premiers ; pas les meilleurs, les premiers ! [3]

Paul Wolfowitz

En 1992, un conseiller du secrétaire à la Défense, le straussien Paul Wolfowitz, rédigea le Defense Planning Guidance. C’était le premier document officiel US reflétant la pensée de Leo Strauss [4]. Wolfowitz a été initié à la pensée de Strauss par le philosophe états-unien Allan Bloom (ami du Français Raymond Aron), il n’a lui-même connu que brièvement le maître à la fin de son enseignement à Chicago. Cependant, l’ambassadrice US à l’Onu, Jeane Kirkpatrick, l’a reconnu comme « une des grandes figures straussiennes » [5].

Dans le contexte de la dissolution de l’Union soviétique, Wolfowitz développe une stratégie pour maintenir l’hégémonie des États-Unis sur la totalité du reste du monde.

Le Defense Planning Guidance aurait dû rester confidentiel, mais le New York Times en révéla les principales lignes et en publia des extraits [6]. Trois jours plus tard, le Washington Post en révéla d’autres détails [7]. En définitive, le texte original ne fut jamais rendu public, mais une version retouchée par le secrétaire à la Défense (et futur vice-président), Dick Cheney, circula.

On sait que le document initial se fonde sur une série de réunions auxquelles trois autres personnes, toutes straussiennes, ont participé : Andrew Marshall, le « penseur » du Pentagone (qui fut remplacé trois ans après sa mort par Arthur Cebrowski), Albert Wohlstetter, le penseur de la stratégie de dissuasion atomique, et son gendre Richard Perle, le futur directeur du Defense Policy Board. Le Defense Planning Guidance a été rédigé par un élève de Wohlstetter, Zalmay Khalilzad (futur ambassadeur à l’Onu).

Le document évoque un nouvel « ordre mondial [...] au final soutenu par les États-Unis », dans lequel l’unique superpuissance n’aurait plus que des alliances conjoncturelles, au gré des conflits. L’Onu et même l’Otan seraient de plus en plus mises sur la touche. Plus largement, la doctrine Wolfowitz théorise la nécessité pour les États-Unis de bloquer l’émergence de tout compétiteur potentiel à l’hégémonie états-unienne, notamment les « nations industrielles avancées » telles que l’Allemagne et le Japon. Particulièrement visée, l’Union européenne : « Bien que les États-Unis soutiennent le projet d’intégration européenne, nous devons veiller à prévenir l’émergence d’un système de sécurité purement européen qui minerait l’Otan, et particulièrement sa structure de commandement militaire intégré ». Les Européens seront ainsi priés d’inclure dans le Traité de Maastricht une clause subordonnant leur politique de défense à celle de l’Otan, tandis que le rapport du Pentagone préconise l’intégration des nouveaux États d’Europe centrale et orientale au sein de l’Union européenne, tout en leur faisant bénéficier d’un accord militaire avec les États-Unis les protégeant contre une éventuelle attaque russe [8].

Or, depuis trente ans, ce document est patiemment mis en œuvre.
 Le Traité de Maastricht inclut effectivement au titre V, article J4, un paragraphe 4 qui stipule : « La politique de l’Union au sens du présent article n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant pour certains États membres du traité de l’Atlantique Nord et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre ». Ces dispositions ont été reprises dans les différents textes jusqu’à l’article 42 du traité sur l’Union européenne.

 Les États, anciennement membres du Pacte de Varsovie, ont presque tous adhéré à l’Union européenne. Cette décision a été un choix imposé par Washington et annoncé par le secrétaire d’État James Baker juste avant la réunion du Conseil européen qui l’a avalisée.

En 2000, Paul Wolfowitz fut, avec Zbignew Brzezinki, l’orateur principal d’un vaste colloque ukraino-US à Washington, organisé par les « nationalistes intégraux » ukrainiens réfugiés aux USA. Il y prit l’engagement de soutenir l’Ukraine indépendante, de provoquer une entrée en guerre de la Russie contre elle, et au final de financer la destruction du rival renaissant des États-Unis [9].

Ces engagements ont été mis en application avec l’adoption, le 28 avril 2022, de l’Ukraine Democracy Defense Lend-Lease Act of 2022 [10]. L’Ukraine est désormais dispensée de toutes les procédures de contrôle des armements, notamment des certificats de destination finale. Des armes très couteuses sont cédées en prêt-bail par les USA à l’UE pour défendre l’Ukraine. Lorsque la guerre sera finie, les Européens devront payer ce qu’ils auront consommé. Et l’addition sera lourde.

Victoria Nuland et Anthony Blinken dans le bureau de John Kerry

Bien que les élites européennes aient jusqu’à présent bénéficié de leur alliance avec les États-Unis, elles ne doivent pas s’étonner, au vu du Defense Planning Guidance, que ceux-ci tentent de les détruire aujourd’hui. Elles ont déjà vu ce dont Washington était capable après les attentats du 11-Septembre : Paul Wolfowitz interdit aux pays qui avaient exprimé des réserves sur cette guerre, comme l’Allemagne et la France, de conclure des contrats pour la reconstruction de l’Iraq [11].

Actuellement, la hausse des prix des sources d’énergie à laquelle s’ajoute désormais leur raréfaction menacent non seulement le chauffage et le transport des particuliers, mais surtout la survie de toutes leurs industries. 

Si ce phénomène se prolonge, c’est l’économie de l’Union européenne dans son ensemble qui s’effondrera brutalement ramenant sa population au moins un siècle en arrière.

Ce phénomène est difficile à analyser car les prix et la disponibilité des sources d’énergie varient en fonction de nombreux facteurs.

En premier lieu, les prix dépendent de l’offre et de la demande. Ils ont donc remonté avec le redémarrage économique global de la fin de l’épidémie de Covid-19.

En second lieu, les sources d’énergie sont les principales cibles des spéculateurs. Plus encore que les monnaies. Le prix mondial du pétrole peut être multiplié par 2,5 uniquement par effet de la spéculation.

Jusque là, tout est habituel et connu. Mais les sanctions occidentales contre la Russie, à la suite de son application de l’Accord de Minsk II dont elle s’était portée garante devant le Conseil de sécurité, ont cassé le marché mondial. Désormais, il n’y a plus de prix global, mais des prix différents selon les pays des vendeurs et des clients. Il existe toujours des prix côtés en bourse à Wall Street et à la City, mais ils n’ont aucun rapport avec ceux pratiqués à Beijing et à New Delhi.

Surtout, le pétrole et le gaz, qui étaient abondants dans l’Union européenne, commencent à y manquer, alors qu’au plan global, ils sont toujours surabondants.

Tous nos repères sont bousculés. Nos outils statistiques, conçus pour le marché global, ne sont absolument pas adaptés à la période actuelle. Nous ne pouvons donc que poser des hypothèses, sans aucun moyen de les vérifier. Cette situation permet à beaucoup de raconter n’importe quoi avec un air docte ; en fait nous évoluons tous au jugé.

L’un des facteurs actuels est le reflux des dollars qui servaient aux échanges et à la spéculation et qui ne sont plus utilisables pour ces transactions dans certains pays. Cette monnaie, principalement virtuelle, quitte la Russie et ses alliés pour aller ou revenir dans les pays où elle a encore cours. Il s’agit là d’un phénomène gigantesque que la Réserve fédérale et les armées US ont toujours voulu éviter, mais que les straussiens de l’administration Biden (le secrétaire d’État Antony Blinken et son adjointe Victoria Nuland) ont délibérément provoqué.

Persuadés à tort que la Russie a envahi l’Ukraine et tente de l’annexer, les Européens s’interdisent de commercer avec Moscou. En pratique, ils consomment toujours du gaz russe, mais ils se persuadent que Gazprom va leur couper le robinet. Leur presse a, par exemple, annoncé que la compagnie russe fermait le gazoduc Nord Stream, alors qu’elle avait annoncé une interruption technique de trois jours. Habituellement, les livraisons des gazoducs sont interrompues pour maintenance pendant deux jours, tous les deux mois. Ici, Gazprom a été entravé dans son entretien par le blocus occidental qui empêchait qu’on lui retourne les turbines qu’il avait envoyées en réparation au Canada. Peu importe, les populations ont compris que les méchants Russes leur avaient coupé le gaz à la veille de l’hiver.

La propagande européenne vise à préparer l’opinion publique à une fermeture définitive du gazoduc et à en faire porter la responsabilité à la Russie.

Dans cette affaire, les dirigeants de l’Union ne font qu’appliquer les directives des straussiens. Ce faisant, ils sabordent l’industrie européenne au détriment de leurs citoyens. Déjà quelques usines à forte consommation d’énergie ont réduit leur production, voire ont fermé.

Ladislav Vrábel a organisé la première manifestation pro-Russe dans l’Union européenne. Cet entrepreneur de 44 ans s’était déjà fait remarquer en contestant les mesures contraignantes de Bruxelles contre l’épidémie de Covid-19.

Le processus de décrépitude de l’Union européenne se poursuivra tant que personne n’osera s’y opposer. À la surprise générale, une première manifestation favorable à la Russie s’est tenue, le 3 septembre à Prague. La police a admis la présence de 70 000 personnes (pour un pays de 10 millions d’habitants), mais ils étaient probablement beaucoup plus nombreux. Les commentateurs politiques les méprisent et les considèrent comme les « idiots utiles de Poutine ». Mais ces insultes masquent mal le malaise des élites européennes.

Les experts en matière d’énergie considèrent inévitables des coupures de courant dans toute l’Union. Seule la Hongrie, qui a obtenu préalablement des dispenses, pourrait échapper aux règles du marché unique de l’énergie. Ceux qui pourront produire de l’électricité devront la partager avec ceux qui en sont incapables. Peu importe que cette incapacité soit le fruit d’une malchance ou d’une imprévoyance.

Bruxelles devrait commencer par des baisses de tension, puis décréter des coupures la nuit, et enfin le jour. Les particuliers auront des difficultés à entretenir des ascenseurs, à chauffer leurs logements en hiver, à faire la cuisine s’ils utilisent des plaques électriques et, ceux qui utilisent des trains, des autobus ou des voitures électriques, devraient avoir des difficultés pour se déplacer. Les entreprises qui consomment beaucoup d’énergie, comme les hauts fourneaux, devraient fermer. Des infrastructures devraient devenir impraticables, comme les tunnels longs qui ne pourront plus être aérés. Surtout les installations électroniques conçues pour fonctionner en continu ne supporteront pas des coupures répétées. Ce sera par exemple le cas des antennes indispensables aux réseaux de téléphonie mobile qui seront bonnes à jeter au bout de trois mois de ce traitement.

Dans les pays du tiers-monde où l’électricité est rare, on utilise des leds à batterie pour s’éclairer et des UPS pour alimenter des machines à faible consommation, comme les ordinateurs ou des télévisions. Mais ces matériels sont pour le moment absents des commerces dans l’Union.

Le PIB de l’UE a déjà baissé de près de 1 %. Cette récession se poursuivra-t-elle comme le planifient les straussiens ou les citoyens de l’Union l’interrompront-ils comme tente de le faire une partie du peuple tchèque ?

Les straussiens iront jusqu’au bout. Ils ont profité de la décadence états-unienne pour s’arroger le vrai Pouvoir. Puisque qu’un junkie, jamais élu, peut utiliser des avions officiels à gogo pour faire des affaires partout dans le monde [12], ils se sont discrètement installés dans l’ombre du président Biden et gouvernent à sa place. Les dirigeants européens, eux, sont soit aveugles, soit trop engagés pour s’arrêter, reconnaître leur trente ans d’erreurs et faire demi-tour.

Thierry Meyssan

[1Les spécialistes de la pensée politique de Leo Strauss l’interprètent de manière très contradictoire. Pour ma part, je ne m’intéresse pas à ce que pensait le philosophe d’auteurs classiques, mais à ce que professent ceux qui, à tort ou à raison, se réclament de lui au Pentagone et, désormais, au département d’État. Political Ideas of Leo Strauss, Shadia B. Drury, Palgrave Macmillan (1988.) ; Leo Strauss and the Politics of American Empire, Anne Norton, Yale University Press (2005) ; The Truth About Leo Strauss : Political Philosophy and American Democracy, Catherine H. Zuckert & Michael P. Zuckert, University of Chicago Press (2008) ; Leo Strauss and the conservative movement in America : a critical appraisal, Paul Edward Gottfried, Cambridge University Press (2011) ; Crisis of the Strauss Divided : Essays on Leo Strauss and Straussianism, East and West, Harry V. Jaffa, Rowman & Littlefield (2012) ; Leo Strauss and Anglo-American Democracy : A Conservative Critique, Grant Havers, Cornell University Press (2013) ; Leo Strauss and the Invasion of Iraq : Encountering the Abyss, Aggie Hirst, Routledge (2013) ; Leo Strauss, The Straussians, and the Study of the American Regime, Kenneth L. Deutsch, Rowman & Littlefield (2013) ; Straussophobia : Defending Leo Strauss and Straussians Against Shadia Drury and Other Accusers, Peter Minowitz, Lexington Books (2016) ; Leo Strauss in Northeast Asia, Jun-Hyeok Kwak & Sungwoo Park, Routledge (2019).

[2« Sommet historique pour sceller l’Alliance des guerriers de Dieu », Réseau Voltaire, 17 octobre 2003.

[3Pour une brève histoire des straussiens, voir : « Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 mars 2022.

[4Le rapport de 1976 de l’« Équipe B » accusant l’URSS de vouloir dominer le monde n’était pas un exposé de la doctrine, mais un argument de propagande pour la justifier.

[5Entretien avec James Mann, cité dans Rise of the Vulcans : The History of Bush’s War Cabinet, James Mann, Viking (2004).

[6« US Strategy Plan Calls For Insuring No Rivals Develop » Patrick E. Tyler, New York Times, March 8, 1992. Le quotidien publie également de larges extraits en page 14 : « Excerpts from Pentagon’s Plan : "Prevent the Re-Emergence of a New Rival" ».

[7« Keeping the US First, Pentagon Would preclude a Rival Superpower » Barton Gellman, The Washington Post, March 11, 1992.

[8« Paul Wolfowitz, l’âme du Pentagone », par Paul Labarique, Réseau Voltaire, 4 octobre 2004.

[9Cf. « Ukraine : la Seconde Guerre mondiale ne s’est jamais terminée », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 26 avril 2022.

[11« Instructions et conclusions sur les marchés de reconstruction et d’aide en Irak », par Paul Wolfowitz, Réseau Voltaire, 10 décembre 2003.

[12« La décadence de l’Empire états-unien », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 septembre 2022.

Ce qu’il faut retenir :
 Les straussiens forment une secte fanatique prête à tout pour maintenir la suprématie des Etats-Unis sur le monde. Ils ont imaginé les guerres qui endeuillent le monde depuis trente ans et celle d’Ukraine aujourd’hui.
 Ils ont persuadé l’Union européenne que Moscou voulait annexer d’abord l’Ukraine, puis toute l’Europe centrale. Sur ce, ils ont convaincu Bruxelles de stopper tout commerce avec la Russie. La crise énergétique qui débute dirige l’Union européenne vers des coupures d’électricité et de courant qui feront des ravages sur le mode de vie de ses citoyens et sur son économie. 

MÉDIAS ET PROPAGANDES

Les gouvernements qui souhaitent imposer leur lecture d’un événement ne font pas pression sur les médias, mais sur ceux qui les renseignent. Les journalistes, dans la plupart des pays du monde, n’ont d’autres sources que trois grandes agences de presse, AFP, AP et Reuters. Il n’ont donc pas besoin de faire pression sur des milliers de médias, mais uniquement d’obtenir que ces trois sociétés ne traitent pas une information pour que tous les médias occidentaux et une bonne partie des autres l’ignorent.

Qu’ils soient main stream ou alternatifs, les médias, s’ils n’ont pas de correspondants sur place, ne font que commenter ces trois sources. En définitive, ils disent presque tous la même chose sur le fond et ne varient que sur la forme.

Pour sortir de cet aveuglement, nous publierons chaque vendredi un bulletin sur les relations internationales, rédigé à partir des dépêches de nos correspondants dans le monde.

Pour le moment, il y a bien des pays où nous ne sommes pas représentés. Des informations nous échapperont donc. Mais cela ne sera pas dû à une volonté de vous rendre borgne. Nous essayerons de rétablir l’intégralité des faits chaque fois que nous le pourrons.

Nous avons rédigé pour notre équipe des numéros durant le mois d’août. Nous les mettons en libre accès durant le mois de septembre pour que vous puissiez voir comment nous travaillons. Ce bulletin deviendra payant à partir du mois d’octobre. Vous pouvez cependant souscrire un abonnement dès aujourd’hui.

Source : https://www.voltairenet.org/article217959.html

La contre-offensive ukrainienne stoppée


Pour stopper la contre-offensive de Kiev, l’armée russe a bombardé, le 11 septembre à 20h, les centrales électriques de Kharkov CHPP-5 et de Zmievskaya CHPP dans la région de Kharkov, celle de Pavlograd CHPP-3 dans la région de Dniepropetrovsk, et celle de Kremenchug dans la région de Poltava.

La partie de l’Ukraine sous contrôle de Kiev n’a plus d’électricité du tout. Les trains sont tous à l’arrêt. La contre-offensive est interrompue. Ne cherchez pas l'info ailleurs vous ne la trouverez pas...

Encore 4000 tués et 8000 blessés dans le camp ukrainien, entre le 6 et le 10 septembre. Un prix écrasant pour quelques centaines de km2 gagnés temporairement. Zelensky semble se jouer de la vie de ses soldats, tout comme les généraux allemands et français en 1916, qui se disputaient une colline alternativement, jour après jour. Verdun, ce fut 300 jours de boucherie au prix de 1000 soldats sacrifiés quotidiennement pour les deux camps. 

Ne nous y trompons pas si la Russie connaît des pertes importants, l'Ukraine n'est pas en reste, car nous sommes bien loin des 10.000 morts annoncés par les médias aux ordres, le chiffre exact s'approchant des 100.000 morts, quand aux blessés on peut multiplier le chiffre par trois. Il serait peut-être temps d'arrêter cette boucherie, le psychopathe, n'étant pas forcément celui que l'on désigne à la vindicte populaire...

Note : Le blackout actuel en Ukraine est dû d’une part aux frappes sur les centrales électriques, mais aussi de part l'intervention de hackers Russes. En particulier le hack du service de contrôle de la distribution électrique de Kiev. Ceci peut être considéré comme un avertissement :

Ce qui a été réalisé à Kiev peut certainement l’être également à Londres Paris ou Washington…entre autres, on est à l'abri de rien ! A bon entendeur !

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