FIFI LES BONS TUYAUX

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MAYOTTE : LES FRANÇAIS FACE A LEUR DESTIN...

 25 avril 1841

Mayotte, française par effraction

Mayotte, comorienne avant tout

Mayotte (374 km2), située dans l'archipel des Comores, entre l'Afrique et Madagascar, a vu sa population croître de 3 000 habitants en 1841 à près de 300 000 au début du XXIe siècle. Plus de la moitié sont aujourd'hui des immigrants illégaux venus des Comores ou d'Afrique noire. Tous les habitants ou presque sont musulmans. Ils suivent le droit islamique appliqué par 22 cadis (juges) officiels. La production se réduit à quelques cultures vivrières. Tous les revenus de l'île viennent des dotations de l'État.

Une possession délaissée

Mayotte, dans le canal de Mozambique, a été vendue le 25 avril 1841 à un officier de marine français par le sultan local.

Longtemps délaissée par le colonisateur, l'île est devenue le 31 mars 2011 un département d'outre-mer de plein droit suite au référendum du 29 mars 2009 initié par le gouvernement français.  Elle n'en demeure pas moins une société de type colonial, où une poignée d'« expats » (expatriés) tente de contenir des immigrants irréguliers démunis, jeunes, illettrés, attachés à leur identité comorienne ou africaine, en croissance exponentielle et désormais plus nombreux que les Mahorais eux-mêmes.

Il est à craindre que le recours à la police et à la magistrature se révèle impuissant face à des déchaînements de violence meurtrière et récurrente qui ressemblent de plus en plus à un état de guerre...

Les Comores étaient, au XIXe siècle, l'objet de luttes incessantes entre les chefs locaux, les « sultans batailleurs ». Leur principale activité consistait dans le trafic d'esclaves à destination du Moyen-Orient.

En 1841, le sultan qui régnait sur Mayotte, en bisbille avec son voisin de l'île d'Anjouan, céda son île à un capitaine de vaisseau français qui passait par là, en contrepartie d'une indemnité de 1000 piastres

C'est ainsi que Mayotte puis les autres îles de l'archipel entrèrent dans le giron de la France. Mais jusqu'à la fin de l'époque coloniale, la présence française se ramena à très peu de chose, l'archipel n'ayant guère d'intérêt pour la métropole.

En 1968, la France concéda à l'archipel des Comores une grande autonomie interne, prélude à l'indépendance. Mais dès lors, le gouvernement accumula les maladresses en réveillant la rivalité entre les îles.

Il paria sur un riche commerçant d'Anjouan, Ahmed Abdallah, pour diriger le pays après l'indépendance. Mais l'homme, irascible et sans assise politique, fit peur aux Mahorais. Lors du référendum du 22 décembre 1974, ils se prononcèrent à 63% contre l'indépendance et les autres Comoriens à 95% pour.

Le Parlement, embarrassé, exigea que la future Constitution des Comores soit approuvée île par île, ce qui faisait fi de la légalité internationale.

Comme on pouvait s'y attendre, la Constitution fut rejetée par Mayotte cependant qu'Ahmed Abdallah proclama de façon précipitée une indépendance unilatérale. C'est ainsi que Mayotte resta sur le bas côté. Moins d'un mois plus tard, le 3 août 1975, Ahmed Abdallah fut renversé. Trop tard pour changer le cours des choses malgré les injonctions de l'ONU.

Sous la protection de la France

Là-dessus, dans l'indifférence des médias et des commentateurs, le gouvernement de Nicolas Sarkozy permit aux Mahorais, par le référendum du 29 mars 2009, de devenir département d'outre-mer, à l'image des vieilles colonies de la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion.

Mais dès l'automne 2011, des émeutes violentes - avec mort d'homme - opposèrent la jeunesse de Mayotte aux policiers venus de métropole. Elles révélèrent une société coloniale très éloignée du rêve assimilationniste et dont le fonctionnement est assuré plutôt mal que bien par les « expatriés » ou « m'zungus » (administrateurs, enseignants, médecins). Certains de ces métropolitains blancs, riches de leurs salaires et de leurs primes, se laissent corrompre par l'atmosphère locale : soirées alcoolisées, consommation sexuelle de mineures, etc...

L'avenir s'avère d'autant plus sombre que les Mahorais de souche tendent à abandonner leur île aux immigrants illégaux. Ils usent de leur citoyenneté pour aller chercher une vie plus sereine à la Réunion ou en métropole (Marseille abrite plus de Comoriens que Mayotte). Ceux qui sont encore présents sur l'île manifestent leur colère en prenant des armes pour combattre les clandestins ainsi qu'en donnant leurs votes à l'extrême-droite... Aux élections présidentielles de mai 2017, la candidate du Front national a ainsi recueilli 42,85% des suffrages exprimés, soit nettement plus que la moyenne métropolitaine.

Par une aberration singulière, les immigrants illégaux et leurs enfants, qui ne peuvent sortir de l'île légalement, pourraient bientôt devenir les seuls habitants permanents de l'île, aux côtés des policiers et administrateurs métropolitains.

Sans doute la départementalisation de Mayotte demeurera-t-elle dans l'Histoire comme le legs le plus coûteux et le plus lourd de conséquences de la présidence Sarkozy.

Source : https://www.herodote.net/25_avril_1841-evenement-18410425.php

Note de Jackturf : Mayotte est un cas d'école, dans la gouvernance d'un Pays. Cette Île qui devrait être un paradis, est devenu l'enfer sur terre, de par l'incompétence de ceux qui nous dirigent depuis des décennies. Ne leurs cherchez pas d' excuses, ils n'en ont pas. Dans ce climat quasi insurrectionnel, seule la loi martiale et l'envoie de l'armée (1) permettrait de rétablir un semblant d'autorité, mais j'ai bien peur qu'il soit désormais trop tard. Plus de 50 % des habitants de l'Île  étant étranger et ont donc pris possession...Que les Français, continuent donc de voter avec leurs pieds et bientôt ils comprendront que ce qui arrive à Mayotte, n'est que le destin qui les attend en Métropole...A bon entendeur...

(1)La loi martiale est l'instauration d'un état juridique d'exception, au sein duquel l'armée assure le maintien de l'ordre à la place de la police ou en collaboration avec celle-ci. C'est le chef d'État qui « invoque » la loi martiale, ce qui signifie que le chef d'État major des armées prend le pouvoir pendant un temps délimité. Ce type de norme juridique est comparable dans une certaine mesure à l'état de siège.

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