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USA : L'IMPOSSIBLE EMBARGO SUR L'URANIUM RUSSE

La Suisse (comme la Belgique) est dépendante de l’uranium russe. 
Trois des quatre réacteurs nucléaires en activité en Suisse se fournissent en combustibles issus d’uranium russe. 

Côté Américain , jusqu’à 20 % des besoins des réacteurs américains fonctionnent grâce à de l’uranium enrichi en Russie.

La situation est différente en ce qui concerne le pétrole et le gaz, pour lesquels les États-Unis sont moins dépendants. Le pétrole russe, par exemple, n’y représente que 8 % des importations américaines. Ainsi, des sanctions contre l’uranium imposeraient à Washington des efforts supplémentaires.

En effet, Huff admet que les États-Unis ne produisent actuellement pas assez d’uranium. Toutefois, un potentiel embargo sur les importations russes comporte un autre problème que la simple quantité d’uranium produit. Celui-ci réside davantage dans la conversion de l’uranium et son degré d’enrichissement qui se monte à 46% des besoins U.S. En somme, il faut pouvoir le rendre apte à l’utilisation au sein du combustible nucléaire.

A ce stade, Washington n’est pas en mesure de compenser à court terme, une disparition de l’offre russe en uranium.

Il n’existe qu’une seule installation de conversion d’uranium aux États-Unis, l’usine Metropolis d’Honeywell, dans l’Illinois. Celle-ci a fermé en 2017 en raison des faibles prix de conversion de l’uranium. En février 2021, Honeywell décide de relancer l’usine pour 2023. La hausse des prix de conversion et une potentielle pénurie d’approvisionnement l’y motivent.

Huff déclare cependant que le redémarrage de Metropolis ne devrait pas suffire à combler un déficit d’approvisionnement éventuel. Elle incite d’autres usines à redémarrer rapidement leur capacité de conversion d’uranium en cas de sanctions contre la Russie.

En outre, le Département de l’Énergie travaille déjà avec le fournisseur d’uranium enrichi Centrus. Celui-ci doit débuter un approvisionnement en petites quantités d’uranium faiblement enrichi à dosage élevé. Pour ce faire, l’entreprise doit utiliser son usine de Piketon, dans l’État d’Ohio.

Néanmoins, Kathryn Huff insiste une nouvelle fois sur l’insuffisance de cette source d’approvisionnement. 

Kathryn D. Huff est une ingénieure américaine qui est secrétaire adjointe de l'Office of Nuclear Energy. En janvier 2022, elle a été nommée au poste. Elle a été confirmée par le Sénat le 5 mai 2022 par un vote de 80 contre 11 et a prêté serment le 11 mai 2022. Wikipédia (anglais)

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