FIFI LES BONS TUYAUX

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FIFI LES BONS TUYAUX : Mon p'ti prono du vendredi 15 novembre à Vincennes ( 7-5-1-12-3-11-14-4)

LA FEMME EST L'AVENIR DE L'HOMME !

La femme est l’avenir de l’homme chantait Ferrat et ma foi il ne croyait pas si bien dire, ou en ces temps troublés elle reste l’ultime recours pour contrer la folie des hommes. Mais quelle est la place dans nos sociétés de cette mystérieuse créature, qui nous a valu d’autorité la première ablation chirurgicale de l’histoire de l’humanité,  ainsi que la première anesthésie, le créateur ayant pris soin d’endormir profondément Adam avant de lu ôter une côte ? (Ève fut créée à partir d’une côte d’Adam).(Genèse 2:21,22).

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Eve créée à partir d'une côte d'Adam !

La femme dans la peinture :
La femme a souvent été le sujet de prédilection des peintres, des sculpteurs …mais alors que le sujet n’a pas changé, l’image de la femme, elle, a évolué. 
Au temps du paléolithique la femme est essentiellement représentée dans le rôle de la mère, porteuse de vie. 

Dans l’art oriental, grec ou égyptien, elle incarne la beauté. Au XIIe et XIIe siècle, l’aspect religieux devient très fort, la femme représente le plus souvent la Vierge Marie. 

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A partir du XVIe siècle, l’aspect religieux est progressivement oublié, on retrouve alors la femme objet de désir .

Il faut dire que la représentation de la femme a le plus souvent été le fait des hommes, tant du point de vue des exécutants que des demandeurs. 

Le paléolithique :


La Vénus de Willendorf est une statuette en calcaire du Paléolithique supérieur conservée au Musée d’histoire naturelle de Vienne(Autriche). 

De l’époque du paléolithique il ne reste essentiellement que des sculptures ayant mieux résisté au temps que les peintures. Le corps de la femme est nu, très géométrique, ses formes sont généreuses et ses traits ne sont pas vraiment approfondis. Le corps est disproportionné, la poitrine et le ventre sont proéminents, les cuisses épaisses et la tête petite avec des yeux dit « en amande ».

A cette époque, la corps de la femme est lourd car elle est avant tout la Mère. On peut supposer que les conditions de vie rendaient particulièrement nécessaire et difficile la reproduction des groupements humains. 


L’art antique :

Dans l’art antique, le nu domine. Les figures mythologiques sont souvent des femmes qui, la plupart du temps incarnent l’idéal de la beauté telle Aphrodite qui n’est autre qu’une transposition de la déesse Astarté, déesse de l’amour, des énergies vitales fertilisantes et fécondantes de la mer. Les Grecs la vénèrent particulièrement à Chypre où ils placeront son lieu de naissance. Le premier temple dressé en Grèce en son honneur est sur l’île de Cythère d’où elle rayonne sur tout le continent. 

L’élément central de cette figure grecque est son pouvoir de séduction. Divinité de l’amour, elle est à la fois celle qui peut conduire aux pires folies et celle à qui l’on doit les “douces œuvres du mariage”. 

L’ambiguïté d’Aphrodite peut aussi bien protéger l’union conjugale et veiller sur le bonheur des époux que devenir l’autre et le contraire des valeurs civiques et matrimoniales. Elle s’avère alors représenter le désordre érotique et la séduction pleine de parfums.


XIIe et XIIIe siècle :

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Progressivement le nu est refoulé, l’image de la femme est le fait des moines qui, dès lors, construisent une image de vierge. La femme n’apparaît plus guère que comme la Mère de Jésus. 

Les premières figures de la Vierge la présente en Orante (qui prie )puis portant l’enfant Jésus. Elle est autant représentée en peinture qu’en sculpture et son expression varie selon les époques et les artistes.


A partir du XVe siècle :


Titien La  Venus d’Urbino av. 1538 Huile sur  toile, 119 x 165

A partir du XVe siècle l’aspect religieux est progressivement délaissé, dans la peinture primitive flamande notamment. 

Dès la Renaissance, le nu devient un genre à part entière au même titre que la nature morte ou le paysage. Par la suite, la femme sera de plus en plus représentée dans ses tâches quotidiennes ainsi que dans ses loisirs. On voit la femme qui lit, qui se promène, qui repasse, qui se lave ou qui travaille. On la montre naturelle dans sa vie de tous le jours. 

Degas ne représente pas uniquement les ballerines dans des positions gracieuses, mais les surprend aussi dans les coulisses entrain de se coiffer, d’ajuster leurs chaussons en les observant à la fois avec réalisme et avec distance. De façon identique, il observa les femmes à leur toilette. Degas dépeint l’abandon de leur corps, très loin de toute idée de plaire. Ces figures féminines n’apparaissent donc pas comme des objets de désir. 

Au XVIe siècle, Titien peint la ‘Vénus d’Urbino’ qui a été reproduite au XIXe siècle par Manet. En effet, Manet a reproduit presque exactement l’image de l’Italien : dans une chambre, une jeune femme nue est allongée sur un lit, son bras droit appuyé sur un coussin forme un angle et sa main gauche vient dissimuler son sexe. 

Olympia, comme Vénus, a les jambes croisées et le regard tourné vers le spectateur. Mais il y a plus, tandis que les coffres de mariage que rangent les servantes à l’arrière plan de la “ Vénus d’Urbino ” évoquent la situation de la jeune épouse, renforcés par la présence d’un petit chien endormi a ses pieds, symbole traditionnelle de la fidélité domestique, le bouquet de fleurs que la servante noire apporte à Olympia est une allusion claire à l’existence d’un admirateur. 
 

Par ailleurs, et ceci est fondamental, alors que la Vénus de Titien offre l’image d’une passivité douce et soumise, l’Olympia de Manet la tête droite et le regard imperturbable paraît affirmer avec aplomb que son corps jeune et resplendissant ignore la morale hypocrite de la bourgeoisie triomphante.

La Femme dans les contes :

 
Cendrillon et Blanche Neige 

Les contes les plus connus hantent notre imaginaire collectif, soit qu’ils aient été revus par Walt Disney, soit que les parents aient lu les textes de Bettelheim.


La représentation des femmes dans ces histoires est souvent caractérisée par le bien ou le mal. Leur personnalité n’adopte qu’une seule de ces caractéristiques ce qui permet à l’enfant de différencier sans difficulté le bien du mal et de s’identifier à la bonne personne.

On peut tout d’abord constater que les liens du sang sont très importants dans les contes : La mère (qui souvent ne vit pas longtemps) est généralement une bonne mère qui ne veut que le bien de ses enfants. 

Aujourd’hui cette image survit toujours, d’ailleurs une mauvaise mère est plus sévèrement punie qu’un mauvais père, tant l’idée de mère semble relever de l’ordre de la nature et ce malgré le livre de Badinter qui posait la question de l’instinct maternel. Quant à l’héroïne, elle est toujours belle, gentille et obéissante. Voilà les qualités attendues des filles.

Les belles-mères ainsi que les demi-sœurs qui, par définition, n’ont aucun lien de sang avec l’héroïne, sont cruelles, méchantes et jalouses de la beauté et de la gentillesse de leur belle fille ou de leur demi-soeur (Cendrillon, Blanche-Neige …) dont elles veulent se débarrasser. 

Ainsi les contes apparaissent bien comme les garants de la morale traditionnelle ou la famille est basée sur les liens de sang, la femme y étant belle mais pas très intelligente. 

Blanche-Neige, est incapable de faire face au danger, elle n’écoute que son bon cœur qui, d’ailleurs n’est pas toujours de très bon conseil. Ou alors, la femme met son intelligence au service du mal. 
L’héroïne, comme nous l’avons vu, est toujours gentille mais dans la plupart des cas elle est très naïve, manque bien souvent de courage, pleure beaucoup. 

L’étude de “ Barbe-Bleue ” est un cas intéressant. Ici, elle est attirée par la richesse de Barbe-Bleue bien que celui ci soit laid. Elle ne voit pas le reste de la personne : un monstre sanguinaire. “ Une femme est par nature curieuse et désobéissante et court elle-même à sa perte ”, tel était l’état d’esprit banal au 17ème siècle.

Cependant, l’épouse manifeste parfois quelque intelligence : réclamant dix fois un délai pour prier, le temps que ses frères arrivent pour la délivrer, ce qui montre que dans les contes (Blanche-Neige, Cendrillon,…) la femme est dépendante des hommes.

Autrement dit : “Votre sexe ( les femmes) n’est là que pour la dépendance car du coté de la barbe, est la toute puissance ”(Citation de Molière dans “ L’école des Femmes ”). 

Cette étude permet de dégager le fait que les contes pour enfants accordent aux femmes une connotation bien plus négative que positive. 

Selon Belotti c’est le cas de 80% d’entre eux. Cependant, nous pouvons relever le fait que les héroïnes sont fort nombreuses et que les parents lisent ou racontent ces histoires indifféremment aux garçons et aux filles. Malgré l’image négative qu’elles donnent de la femme, cette dernière n’est pas ignorée et y occupe souvent l’espace le plus important. 

Venons-en maintenant à quelque chose de plus actuel mais qui s’intéresse toujours à l’image de la femme. 

La femme dans la publicité :



La femme, dominée dans la publicité ?

La plupart des publicités montrent une femme dominée par les hommes. Elle apparaît dans de nombreuses publicités le plus souvent présenté comme un objet. 

Pourquoi ? 

Le plus souvent, les publicités résultent d’études de marchés, de sondages, de statistiques, d’études scientifiques. Or curieusement, l’image qui ressort de ces études est celle d’une femme dominée, aux stéréotypes éculés. 

Nous pouvons penser que les questions posées, la nature des sondages n’y sont pas étrangers. En effet, l’image qui est véhiculée ne peut s‘appliquer qu’à un groupe minoritaire. Même si les publicistes font croire à des études de psychologues, de sociologues et de statisticiens pour faire admettre l’image véhiculée par la publicité, pour lui donner un vernis scientifique, les femmes interrogées ne se reconnaissant pas dans ces publicités.

Elles sont perdues sous l’image d’un stéréotype diffusé en masse par les médias, car on leur invente une manière d’agir, de penser, de sentir, qui n’est pas la leur. 

En effet, la publicité reproduit et transmet généralement des modèles féminins en accord avec la consommation : elle maintient les stéréotypes de la femme-objet, de la mère, de l’épouse, belle, séductrice, cuisinière irréprochable. 

La femme moderne est une femme active, elle ne reste plus à la maison pour s’occuper du ménage, elle travaille et donc elle ne peut plus s’identifier à ces publicités. Ceci dit elle ne se reconnaît pas non plus dans ces super femmes capables de mener de front une vie professionnelle, amoureuse, de mère …

Comment la femme est-elle dominée dans la publicité ?

Les procédés de filmage viennent au secours de ces discours. Ces moyens dévalorisent l’image de la femme aussi bien dans la publicité parue dans la presse que celle présente à la télévision. 
La femme est souvent filmée en plongée, en profondeur ce qui a pour effet de la faire paraître plus petite, à une hauteur inférieure à celle des hommes permettant d’insister ainsi sur un manque d’autorité. Les femmes étant deux fois plus souvent filmées de cette manière que leurs homologues masculins.

La publicité télévisée est basée sur de nombreuses inégalités structurelles, par exemple le temps pendant lequel les femmes et les hommes apparaissent à l’écran , les femmes y occupent moins de place. Aussi ont-elles moins de possibilités d’affirmer leur identité. 

La femme, dans la presse, est aussi représentée d’une manière particulière : il faut qu’elle soit belle sans paraître trop intelligente. 

Ainsi, les différents magazines n’utilisent que l’image de la femme “ parfaite ” par son apparence physique en attirant l’attention des femmes qui désirent ressembler à ces “ patrons ” pour au bout du compte, plaire aux hommes. 

Étude d’une publicité dépassée :

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        Baby Doll               Le Minou tout doux de Vett suspendu  

L’étude de la publicité du parfum d’Yves St Laurent : “ Baby Doll ” va montrer de façon concrète l’utilisation de la femme en tant qu’objet. On y retrouve tout à fait le stéréotype de la femme dominée par l’homme, qui n’est qu’un jouet pour lui. En effet, cette femme aux couleurs rose fuchsia est une femme-enfant.

Ici les femmes apparaissent sans personnalité ; on a l’impression que sans l’homme, elle sont incapables de construire une vie. 

Ce phénomène est renforcé par la photo elle-même. En effet, cette femme ne regarde pas l’objectif, elle fixe le sol : cette prise de vue lui confère une place de dominée et révèle en même temps un manque de respect vis-à-vis de la femme.

De plus, rabaisser la femme en petite fille, à travers la gamme de couleurs roses utilisée pour le parfum, le maquillage, les habits et même pour faire ressortir la marque du produit, redonne à l’homme sa supériorité. 

Les femmes, par contre, ne se reconnaissent pas à travers cette publicité. En effet, la femme n’est autre qu’une célébrité : Laetitia Casta, qui représente pour beaucoup d’hommes la beauté idéale, mais qui évidemment n’est pas le cadre commun à la femme en générale. 

Ainsi la femme, pour plaire aux hommes, devrait chercher à se rapprocher le plus possible de cet idéal. De ce fait, la consommation du produit devient nécessaire afin d’atteindre ce but. 

Les publicitaires s’adaptent à l’évolution de la société : 

De plus en plus, la publicité essaie de se détacher des stéréotypes traditionnels et de s’inspirer de l’évolution du rôle de la femme dans la société.

Normalement, la publicité sur-représente la femme en famille/couple, lui attribuant ainsi le double rôle de mère et d’épouse, lieu commun traditionnel. Or certains publicitaires, s’inspirant de l’évolution sociétale créent de nouvelles campagnes publicitaires à l’image de la femme d’aujourd’hui : indépendante, élevant ses enfants seule parfois, femme active.

Ainsi, l’image de la femme dans la publicité évolue, pour aller à la rencontre de l’image de la femme d’aujourd’hui, l’incitant à devenir une consommatrice de masse des produits. 

Certes, les publicités s’éloignent de la norme publicitaire, car elles ne représentent plus des femmes dociles, soumises et stéréotypées, mais elles profitent aux entreprises qui retrouvent des consommatrices de masse qui peuvent enfin se reconnaître à travers les campagnes publicitaires.


La femme existe par elle même et non plus à travers l’homme-objet :


En effet, depuis l’entrée en force en France du “ Girl Power ”, mis en scène en Grande-Bretagne et aux États-Unis, de nouvelles campagnes publicitaires agressives et provocatrices font leur apparition. 

Ainsi, la femme change de rôle, après avoir été dominée par les hommes, c’est à son tour de dominer. L’homme devient un objet que l’on casse que l’on manipule. Il est réduit à l’état de jouet miniatu et par la suite d’homme à tout faire au service de l’intimité féminine. (exemple : les publicités de Kookaï).


Par ailleurs, certains publicitaires représentent l’homme dans une situation de souffrance physique : lui qui dominait la femme par sa force physique, souffre dorénavant.

Ainsi chez Louis Vuitton, la femme plante un talon aiguille dans une main masculine, marche sur des têtes d’hommes, masse d’un talon agressif le dos d’un homme paillasson. 

 
A travers ces publicités Vuitton essaie de faire passer la complexité de la relation homme- femme et surtout de toucher de nouvelles clientes.

Ainsi à travers de nombreuses publicités, la femme délaisse sa place de femme docile, dominée par les hommes.

Étude d’une publicité :
  
Cette évolution donne une nouvelle place aux femmes dans la publicité. Comme on peut le voir dans la campagne de Kookaï , la femme devient dominatrice et joue avec l’homme comme avec un objet ; il n’y a plus d’adolescentes pimbêches. 

Chez Kookaï, la clientèle a vieilli, il faut donc désormais relancer dans un nouveau style : les hommes sont des esclaves au service de la femme, ils sont sans défense. Cet acharnement à renverser la situation est clairement exprimé à travers cette publicité. 

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L’homme devient l’homme-coton, qui sert à poser du vernis à ongle. Ils sont écrasés entre les orteils de la femme, ils essaient de se débattre, s’aident de leurs mains mais n’y arrivent pas : la femme est en situation de force, elle domine. 

Les femmes s’amusent avec des hommes sans défense, qu’elles peuvent dominer de la même façon qu’ils le faisaient auparavant. 

On s’éloigne donc des normes de la publicité traditionnelle En effet, pour attirer plus de consommatrices, Kookaï a développé l’image de la femme fatale, dominatrice, qui détient le pouvoir dans le couple et c’est cela que sont supposées rechercher les femmes modernes . 

Cependant, Kookai ne montre pas toujours cette montée du “ Girl Power ”. En effet, une autre publicité de Kookai présente une femme en petite culotte qui manifestement jouit et un tout petit homme posé sur sa langue. Ainsi, ce tout petit homme réussit à la faire jouir, existe-t-il réellement un “Girl Power ” ?

De plus, les mouvements féministes sont très critiques vis-à-vis de ces publicités parce que peu d’entre eux revendiquent ce type de revanche. 

Les femmes et la mode :

La façon de s’habiller semble moins que par le passé être un signe extérieur de richesse ou un moyen de donner aux autres une certaine image de soi. Elle participe de la recherche de sa propre identité. On observe depuis quelques années un retour à l’authenticité qui n’exclut pas le recours à l’artifice en majorité chez les jeunes. 

La modernité :

L’homme et la femme recherchent la modernité par le biais de mélanges et des matières qui aboutissent à des tenues dépareillées et éclectiques . Aujourd’hui, les couleurs vives et gaies ne paraissent plus inconvenantes y compris pour les hommes. 

Chaque collection met davantage en valeur une gamme de coloris, de touchers ou de fibres qu’une coupe sur le thème consacré à l’asymétrie. Les couleurs jouent les vedettes en été. 

Les tee-shirts et sweat-shirts exhibent des inscriptions et graphismes drôles, ce qui est amusant, enfantin, peu sérieux, n’est plus interdit aux hommes. 

Séduction :

L’homme et la femme veulent se valoriser par la façon de s’habiller. Ils cherchent à plaire, à séduire … Les coupes sont simplifiées , longilignes et structurées. Ils portent tous deux des pantalons plus ou moins serrés selon leur goût.
Les silhouettes des femmes sont sensuelles et révèlent le buste, la taille et les hanches. On observe parfois une certaine sophistication avec des tailleurs à la ligne allongée et col arrondi, des vestes-manteaux ceinturées…

Les femmes ont un souci d’élégance, de séduction et elles ajoutent au choix des vêtements, celui du maquillage. Les hommes entretiennent leur corps en faisant du sport afin d’être sveltes, bronzés.

Les catégories sociales :

 

La mode n’est pas la même pour tous. Les types de vêtements divergent en fonction de la catégorie sociale à laquelle nous appartenons. Les consommateurs achètent selon leurs moyens. 

Comme les inégalités de revenu entre les différentes classes subsistent toujours, ils ne peuvent pas acheter le même genre d’habits, notamment des vêtements de marques. 

Même si l’on trouve des habits accessibles à tous dans les détaillants ou grandes surfaces ; leur qualité est moindre ainsi que l’esthétique. Les catégories sociales aisées favorisées par leur fort revenu achètent des vêtements de qualité et qui se démarquent des autres classes. 

L’élite a la possibilité d’acheter ses vêtements chez des créateurs ou des marques de grande notoriété. Néanmoins cette élite montre le chemin aux autres classes, elle fait en quelque sorte la mode avant les autres. 

Mais lorsque les autres classes sociales arrivent à se vêtir comme elle ; les catégories aisées délaissent ce genre de vêtement ou marque comme par exemple Lacoste « désormais tombé dans le bien public » pourrait-on dire.

Les différences de mode entre hommes et femmes tendent à s’estomper :
  
Quelques années auparavant, les hommes ne possédaient pas de vêtements aussi originaux que les femmes. En effet, lors de soirées mondaines, ils ne portaient que des costumes et cravates traditionnels. 

Désormais les créateurs transforment cette mode masculine grâce aux jeux de couleurs, les costumes sont plus gais et moins stricts. 

La mode s’est également modifiée grâce aux homosexuels qui, au départ instaurèrent une nouvelle mode de mise en valeur de l’homme. Les homosexuels privilégient en effet les habits près du corps. 
Actuellement, ils ne sont plus seuls à se vêtir de cette manière. 

Cette mode s’est donc universalisée. Hormis les habits, les coiffures sont aujourd’hui devenues plus originales. Les femmes ont déjà tout essayé alors que les hommes n’en sont qu’à leur début. 
Ils se permettent donc des nouvelles fantaisies comme les cheveux colorés, les coupes en  » hérisson « , les cheveux longs. .. La mode masculine tend à se  » féminiser.

Ceci dit, même si les différences s’estompent quelque peu, elles demeurent importantes.
 

Bourdieu insiste sur le fait que le port de la jupe fonctionne comme un corset invisible. Par exemple, il est difficile de courir, il faut s’asseoir de manière décente, éviter de heurter les convenances, “ la jupe risquant toujours de montrer plus qu’elle ne devrait ”(Simone de Beauvoir le soulignait déjà).

Les hommes et les femmes soignent leur image :

Les femmes soignent leur apparence, elles font du sport, ont recours à la chirurgie esthétique, (Concerne 30 % d’hommes)

La chirurgie plastique est d’abord utilisée par les femmes pour “changer” les seins et le ventre, puis arrivent les paupières, les rides et le nez. Les opérations des lèvres et des oreilles sont moins courues. 

Pour les hommes, la chirurgie est le plus souvent employée pour les cheveux (implant) puis pour les oreilles décollées. 

En plus de la lutte aux petites imperfections la chirurgie s’en prend aussi aux “excédents” dus à l’âge. 

En effet dans la société occidentale, le vieillissement est plus que jamais nié, d’où la chasse aux rides. Les traces de l’âge sont alors pathétiquement combattues. La poitrine se veut haute et le ventre plats ….

Les femmes espèrent ainsi conserver plus longtemps leur pouvoir de séduction, alors que les hommes souhaitent conserver leur chevelure. 

Il est vrai que dans notre société, la jeunesse; la force et la vitalité sont sans cesse revendiquées au détriment du vieillissement, qui est perçu comme la fin de tout les regards, de l’amour ainsi que du travail.

L’obésité résultant de la société de consommation , a également recours à la chirurgie plastique lorsque il n’y a plus d’autre solutions, c’est à dire lorsque les régimes ont été sans résultat. 

La chirurgie et la liposuccion reste le dernier espoir, pour éliminer toutes les graisses superflues.

L’être humain veut de plus en plus sculpter son corps, se remettre en forme. Il désir ainsi se mouler dans les normes véhiculées par les photos et les magasines, d’où la volonté de perdre du poids et ce à n’importe quel prix.

Le culte du corps se manifeste ainsi par la pratique dite de « gymnastique » dont le body building qui reste cependant extrême, car les muscles sont de plus en plus demandés. 

Ainsi l’Occident opte pour la minceur comme idéal. Ceci a déclenché la mode anorexique ainsi que le recours aux médicaments, tels les diurétiques et les coupe-faim, les extraits thyroïdiens, les laxatifs qui sont le plus souvent ajouté à des régimes de tout genres et aux sports. 

Femmes et religion :

Toutes les religions font un sort différent aux hommes et aux femmes. 

Les points communs de ces trois religions.
  
Dans les religions chrétienne musulmane et juive, les femmes sont dominées par les hommes dans l’église.
  
En effet, on peut constater que la majorité des transmetteurs de la foi sont des hommes. Ainsi les textes ont étés copiés, transmis et commentés par des hommes au sein des monastères chrétiens et des écoles coraniques.

De plus, “Dieu est représenté comme un homme au sein des églises et des mosquées, même si cela est sujet à polémiques. 

Cependant, les femmes occupent aussi une place dans la religion même si elles apparaissent au second plan puisqu’elles sont représentées par la Vierge Marie pour la religion chrétienne et Maryam dans l’Islam (Maryam, Mariam ou Meryem (en arabe : مريم‬), est le nom de la mère de Ïsâ, le nom sous lequel est appelé Jésus dans le Coran et la tradition musulmane). 

Dans la religion chrétienne particulièrement, la Vierge est encore appelée Ste Marie qui est à la fois glorieuse et miséricordieuse. Rien qu’en France, Marie est vénérée sous plusieurs centaines de noms :(Notre Dame de Compassion, de Joie, des Douleurs, de la Vie, des Fleurs, des Neiges, des Champs, du Bon Port, de la Bonne Délivrance…).

Malgré cela, la femme était souvent la grande exclue de notre civilisation chrétienne. Elle était exclue non seulement du pouvoir mais également de l’instruction. Bien que l’église catholique ait une vénération particulière pour la Vierge Marie, elle n’a cependant jamais admis que les femmes exercent le sacerdoce.

Enfin, d’après les livres saints mais également dans la vie courante, les femmes et les hommes demeurent inégaux. En effet, les femmes sont exclues de la transmission des écritures parce qu’aux temps bibliques ou coraniques, elles n’avaient guère part à l’enseignement religieux ou profane. 

Les femmes peuvent néanmoins retrouver un rôle comme héroïnes principales d’ouvrages mineurs. Dans le judaïsme, la femme a été placée au second plan dans tout ce qui concernait la pratique religieuse. 

En effet, même dans des endroits sacrés comme les synagogues, il y a eu séparation entre les hommes et les femmes afin qu’aucune présence féminine ne puisse distraire l’homme de sa prière, la femme était donc purement spectatrice. 

D’autre part, dans les trois religions, les femmes restent soumises dans le domaine familial.
  
En effet, traditionnellement le rôle de la femme était d’assurer la descendance (surtout en donnant naissance à des fils) et de s’occuper des tâches domestiques.

Dans le judaïsme, elle est la responsable active du maintien de la tradition, de l’application des règles, de la pratique religieuse dans l’univers domestique. Tout ce qui concerne la maison est directement sous le contrôle de la femme. La femme juive se trouve au premier plan dans la maison surtout pour l’éducation des enfants. Cependant l’autorité du père domine, l’homme remercie chaque jour Dieu de n’être pas né femme.

Dans le catholicisme, la femme était toujours sous la domination, la tutelle d’un homme : tout d’abord sous la tutelle de son père avant son mariage et de son mari une fois mariée. L’homme était le chef de la femme comme le Christ est celui de l’église même si le lien sacré du mariage devrait placer l’homme et le femme sur le même plan face aux devoirs et aux droits conjugaux. D’autant plus que la stérilité de la femme était un motif de rejet, et sa fidélité envers son mari devait être absolue.

De nombreux Pères de l’Église avaient insisté sur les aspects sexuels du péché et la dangereuse aptitude de la femme à induire l’homme en tentation. La femme ne sert qu’à assurer la reproduction de l’espèce. C’est pour toutes ces raisons que les chrétiens sont souvent accusés de conservatisme.

La loi islamique, la charria, voit la femme comme soumise à l’homme (père, frère ou mari). La femme n’est pas décrite comme inférieure, mais comme un être faible qu’il faut protéger. 

Les différences entre ces trois religions.
  
Tout d’abord ces trois religions se différencient vis à vis de la pratique religieuse. En effet, au sein de la religion catholique les femmes sont de plus en plus catéchisées tandis que dans la religion protestante, celles-ci sont ordonnées prêtresses. 

Dans la religion musulmane, la majorité des savants des quatre écoles et des jurisconsultes sont d’avis qu’il n’est pas permis à la femme qui a ses menstrues de se rendre à la mosquée. Ainsi le prophète disait qu’une femme qui avait ses règles était dispensée de prier, d’où l’on a conclut que ces femmes ne devaient pas entrer dans la mosquée, (Cependant il est permis pour elle de se rendre à la mosquée pour y récupérer quelque chose, ou de traverser la mosquée pour un besoin particulier mais cela tant que la femme ne craint pas de souiller la mosquée d’une quelconque manière que ce soit par ses menstrues). 

Pour les chrétiens il n’y a pas de prescription vestimentaire très stricte alors que pour certains musulmans, celles-ci sont très dures. On remarque ainsi que le corps doit être masqué jusque dans ses formes : rien ne doit suggérer le galbe des seins ou la chute des reins. Le voile islamique a donc une double finalité : affirmer l’identité islamique et se protéger des regards étrangers ou indélicats, c’est pourquoi la femme prostituée ne porte pas le voile. 

D’autre part, les religions chrétiennes et musulmanes se différencient également vis à vis des relations sociales :

En effet, les femmes chrétiennes sont plus libres sur le plan social tandis que les musulmanes ont une capacité juridique plus stricte. Ainsi le “ Coran ” accorde à l’homme une capacité juridique supérieure à celle de la femme.

La disparité entre l’homme et la femme, entre les musulmans concerne les domaines suivants :
* le témoignage : celui de la femme est évalué à la moitié de celui de l’homme.
* l’héritage : la femme reçoit la moitié de la part dévolue à l’homme.
* le nombre de conjoints : l’homme est autorisé, sous certaines conditions, à prendre jusqu’à quatre épouses.
* la séparation : l’homme contrairement à la femme, a la faculté de répudier son épouse sous certaines conditions.
* le choix du conjoint : la femme n’a pas la possibilité d’épouser un non-musulman alors que l’homme peut épouser une croyante non-musulmane.


De leur côté les chrétiennes font des études et accèdent à la presque totalité des professions, « du moins en théorie » alors qu’en Islam elles sont surtout sensées régner sur l’intérieur du foyer. 

Mais la aussi tout n’est que théorie, de plus en plus de musulmanes accédant désormais au monde du travail.

L’évolution des femmes selon ces trois religions :

Dans la religion musulmane, l’on peut dire que les femmes sont en pleine émancipation. En effet, l’Islam est animé d’incessants débats sur la condition féminine. Les milieux rigoristes soutiennent que la femme peut accéder à toutes les responsabilités sociales, politiques et culturelles puisqu’une femme a la capacité de présider comme Imam, la prière d’un groupe de femmes. 

De leur côté, les femmes émancipées revendiquent le droit de rompre le cantonnement dans leur rôle d’épouse, de mère et de gardienne du domicile familial. Elles veulent travailler, sortir, s’éduquer … Il faut ajouter que comme pour les autres religions, la situation des femmes est très différente selon les pays. 

En ce qui concerne les religions juives et chrétiennes, on se rend compte qu’à partir du moment où l’on s’éloigne de la religion orthodoxe la vie des femmes a nettement évolué. La plupart d’entre elles travaillent, certaines sont même haut placé dans les rangs politiques. En effet, dans les états laïques, on tient de moins en moins compte de la religion, il y a une évolution certaine de la société.

Dans le judaïsme, les femmes ont à présent le droit d’accéder au statut de rabbin aux USA, on compte aujourd’hui 470 femmes rabbin contre une dizaine en Israël. A l’Assemblée consistoriale israélite de Paris, quatre femmes ont été élues en 1997. Elles n’ont plus tellement de contraintes. 

Pour les protestants, l’image de la femme toute dévouée à l’église, aux enfants et à la cuisine, n’est plus actuelle. La communauté protestante est parfois divisée à propos de l’accès des femmes au pastorat ou à la prêtrise anglicane. En 1988, une jeune femme noire et divorcée a été élue au siège épiscopal de Boston, cela souleva de nombreuses colères. 

Bien souvent, dans les deux cas, les éléments conservateurs se sont retrouvés au côté de l’église catholique romaine qui refuse à la fois l’ordination des femmes et les méthodes “non naturelles” de régulation des naissances. 

Dans la religion catholique, les femmes rencontrent souvent la rigueur de la morale pontificale : interdiction du divorce et du remariage pour les divorcées, prohibition de la pilule et du stérilet, de l’avortement et de toute relation sexuelle hors mariage.

Cette morale ne semble guère suivie et la contraception est largement pratiquée. Le catholicisme proclame le mariage indissoluble. Le Sida est un nouveau défi pour les femmes et pour la religion. 

 
En un sens ces dernières se voient confirmées dans leur encouragement à la fidélité ou l’abstinence. Dans un autre sens, elles sont mal à l’aise lorsqu’il faut envisager l’épidémie quant à ses origines ou à sa prévention, d’autant plus que le Pape interdit l’usage du préservatif. 

L’Église catholique acceptera-t-elle un jour d’ordonner des femmes ?L’Église manque de prêtres. 
Pour l’instant, elle reste campée sur ses positions ;

Au final côté religion, les femmes, que ce soient dans les religions chrétienne, juive ou musulmane, ont longtemps été exclues et soumises à une grande quantité de restrictions. Cependant, elles se sont battues pour obtenir de nouveaux droits et plus de pouvoir, et aujourd’hui, nous pouvons dire qu’elles ont en partie réussi.

La place des filles dans le système scolaire :

Qu’est ce qui motive le choix des filières ? Pourquoi les garçons sont-ils plus nombreux en S ? La mixité aurait dû nous mener vers une plus grande convergence. Or 30 ans de mixité n’ont pas suffi à effacer les différences de réussites, de choix de filières entre filles et garçons à l’école. 

 
Déjà du point de vue du caractère et du comportement, de nombreuses différences persistent. Les filles, selon les professeurs, sont plus attentives et obtiennent les meilleurs résultats, pourtant elles sont moins nombreuses dans les grandes écoles et elles ont des postes moins prestigieux dans la société. 

Les professeurs estiment généralement que les filles sont plus laborieuses, plus scolaires dans le bon sens du terme et les parents reconnaissent que lorsque les filles veulent quelque chose, elles s’en donnent les moyens. 

Pourtant quand on interroge les lycéens, ils soutiennent qu’il n’y a plus de différences ou presque. Car selon les garçons, les filles sont tout de même au premier rang, elles ont des cahiers soignés, des crises de larmes et les meilleures notes. Contrairement aux filles, les garçons sont plus compétitifs, plus guerriers, plus bricoleurs, atypiques et spontanés. 

Eux se voient comme des “ branleurs qui griffonnent dans les marges ” mais qui finissent par bosser, si possible “ sans en avoir trop l’air ”. 

Deux jeunes filles, diplômées de Science-Politiques, expliquent que les vrais génies, ceux qui savent se détacher des contraintes, et construire un devoir de philosophie en griffonnant 20 minutes, sont le plus souvent “les mecs”. 

Visiblement, il y a un problème de sexes. Les chercheurs auraient-ils finalement raison d’ergoter depuis 10 ans sur cette “énigme sociologique” que représenterait la scolarité des filles ? 

Socialisation et choix d’orientation des filles :

Non seulement les filles et les garçons se différencient de par leur caractère, mais leur entourage joue aussi un rôle important et influence leurs études. 

Les parents d’aujourd’hui ont une conception du rôle de la femme et de celui de l’homme bien défini : En effet, Annick Percheron, dans une enquête intitulée “le domestique et le politique ”, paru dans la Revue française de science politique, observe que les parents attribuent à peu près la même valeur à la réussite matérielle qu’à la réussite affective pour les garçons, alors que pour les filles, les parents sont deux à trois fois plus nombreux à préférer pour elles le bonheur domestique à la réussite matérielle.

Ainsi, bien qu’ils disent leur laisser le choix, le père voit toujours son fils ingénieur ou scientifique, et la mère sa fille dans une filière plus littéraire. Ayant été éduqués de manière traditionnelle – sachant les femmes fragiles et les hommes plus calculateurs – les parents incitent leurs enfants à suivre cette voie.

Ce phénomène se remarque d’ailleurs dès la naissance : les parents incitent les fillettes à être disciplinées, dociles, altruistes, expressives et concentrées. En revanche, les garçonnets seront imperceptiblement appelés à se mesurer, à faire preuve d’ambition et d’indépendance. 

On parle d’avantage aux filles, on les incite plus souvent à bien se tenir, mais on les stimule moins sur le plan moteur. 

Boris Cyrulnik, neurologue, psychiatre, et enseignant en éthologie, a fait plusieurs expériences qui prouvent bien que les parents font une différence entre filles et garçons : il les a filmés au moment où ils tendent une poupée à un bébé âgé de quelques jours. 

Les femmes plus encore que les hommes différencient leur comportement, approchent leur visage très près du bébé fille, sourient, vocalisent, agitent le poupon jusqu’à toucher le visage de l’enfant, bref, chargent ce jouet d’une sensorialité chaleureuse. 

Pour le bébé garçon, la poupée est tendue en silence, à bout de bras, sans regarder l’enfant. Parfois même le jouet tombe tant il est mal tenu.

Une autre expérience de Cyrulnik consistait à projeter à deux groupes distincts d’étudiants un petit film montrant un bébé de neuf mois en larmes et à les questionner sur l’origine de ce chagrin : la colère disent les étudiants qui pensent avoir affaire à un garçon; la peur, répondent ceux qui pensent avoir affaire à une fille. 

Mais les parents ne sont pas les seuls à “ diriger ” inconsciemment leurs enfants, les professeurs aussi ont une vision différente des filles et des garçons à l’école. Ainsi, ils auraient les mêmes stéréotypes sexués que le commun des mortels, notamment qu’une lycéenne bonne en maths le doit plus à son travail qu’à son esprit scientifique et qu’à sa rigueur.

Scientifiquement, de nombreuses théories sur la différence de cerveau entre les femmes et les hommes ont été établies. Au XIX siècle, des “ scientifiques ” comme Broka déduisirent que comme le cerveau des femmes est moins lourd que celui des hommes alors celle-ci sont, de ce fait moins intelligentes. 

Le discours de Broka est pourtant modéré comparé à celui de son élève Gustave Le Bon champion toutes catégories de la misogynie et du racisme scientifique. Pour Le Bon la majorité des femmes ont un cerveau aussi grand qu’un gorille et la probabilité de chance qu’une femme soit intelligente est selon lui : 

Par la suite, les psychologues ont tenté de mesurer l’intelligence grâce au Quotient Intellectuel. Ce système aussi, a été largement critiqué parce qu’il mesure plus des capacités de maîtrise de la langue liées au milieu social que l’intelligence proprement dite : dans les années 1950 les femmes avaient un Q.I. inférieur à celui des hommes, aujourd’hui il est le même, ceci prouve bien la valeur de telles études.

Depuis les années 1950, l’allongement de la scolarité des filles à été très nette ce qui leur vaut une meilleure culture et donc des résultats de Q.I. identiques aux garçons.

Les scientifiques d’aujourd’hui qui ont observé le cerveau masculin et féminin en déduisent que les femmes se serviraient de leurs deux hémisphères à l’inverse des hommes qui eux, prédomineraient la fonction d’un seul. Tout ceci ne prouve pas une plus grande intelligence pour un sexe ou pour l’autre, mais ce qui est certain, c’est que filles et garçons obtiennent les mêmes résultats, par des stratégies différentes.

Alors que l’on a vu que la socialisation joue un rôle dans la filière choisie et le niveau d’études, la mixité, même si cela paraît paradoxal, peut aussi jouer son rôle dans ces choix.

L’école mixte est-elle un lieu <> des sexes ? A l’école filles et garçons sont mélangés de manière à ne plus faire de différence et à donner les même chances aux deux sexes. 

Pourtant des études récentes montrent que la mixité profite d’avantage aux garçons. En effet, alors qu’aujourd’hui toutes les écoles sont ouvertes aux filles, elles sont toujours minoritaires dans les filières les plus prestigieuses ainsi que dans les filières techniques. 

Au delà de ces différences de devenir scolaire, qui résiste à toutes politiques, c’est la manière dont l’école,  les individus qui pose question.

On sait que, par exemple, dans les classes mixtes les élèves en général adhèrent plus aux stéréotypes de sexes que dans les classes non mixtes. La responsabilité de l’école reste cependant relativement diffuse. 

La responsabilité est directe si le professeur ou l’instituteur réagit différemment selon le sexe de l’élève parce qu’ils partagent les images stéréotypés du masculin et du féminin qui prévalent dans notre société. 

Cependant, c’est rarement le cas parce qu’il serait facile alors d’y porter remède. En fait, des études montrent que les enseignants sollicitent (inconsciemment) garçons et filles différemment.

La responsabilité est relativement diffuse, quand on hésite par exemple à intervenir devant une fille bonne en mathématiques qui ne demande pas une orientation scientifique ou quand on ne dit rien lorsque fuse en classe des injures à connotations sexuelles, ou enfin quand certains manuels ou œuvres littéraires expriment les stéréotypes les plus affligeants etc…

Les campagnes des années quatre-vingt sur le thème “ les métiers n’ont pas de sexe ” n’ont pas eu les effets escomptés parce que l’orientation des élèves est aussi liée aux représentations que partagent élèves, parents et enseignants de leur rôle dans la société. 

Bref, on est sexiste par négligence, mais faut- il alors rentrer dans un système de non-mixité ? Le système de non-mixité présente des avantages car il est profitable au point de vue des résultats mais aussi parce qu’il libère les adolescents des contraintes que font peser sur eux les modèles convenus de la féminité ou de la virilité. 

Mais alors que faire pour lutter contre la discrimination sexuelle, faut il revenir à une ségrégation temporaire ? 

Il est difficile de répondre à cette question car on pense que ces différences sont normales, puisque filles et garçons sont fondamentalement différents. L’école est un lieu d’égalité entre filles et garçons, l’expansion de la scolarisation féminine durant ces trente dernières années en occident en est un exemple. Pourtant l’école participe aussi au maintien de ces différences. Aucun élève ne souhaite un retour à une ségrégation sexuelle (et pourtant, elle existe quasiment), au contraire.

Les filles sont plus nombreuses que les garçons à passer le baccalauréat et leur taux de réussite est plus élevé au premier et au deuxième tour. 

Cependant malgré une suprématie pour l’ensemble des sections, elles connaissent un déficit dans les sections scientifiques par rapport aux garçons. 

La vieille opposition scientifique contre littéraire s’incarne aujourd’hui dans une opposition garçon contre fille. 

On note que les filles progressent dans toutes les séries, les garçons progressant toutefois plus vite que les filles dans la filière scientifique alors que ce phénomène est à l’inverse pour la filière littéraire. Le baccalauréat S n’est pas un Bac parmi d’autres, il est considéré, surtout dans les milieux favorisés comme le baccalauréat par excellence. 

Les rapports avec les mathématiques sont fonction du niveau des élèves en dehors de leur sexe. La réussite en maths développe chez les garçons le goût de la physique, ce qui n’est pas le cas pour les filles. 

Entrer en S ce n’est pas entrer dans la connaissance, mais entrer dans la compétition et les garçons y sont mieux préparés que les filles. A réussite scolaire égale, les garçons bénéficient toujours à leurs propres yeux d’une valeur supérieure. Les choix des garçons et des filles diffèrent quant à leur avenir professionnel :


Les garçons veulent :

- gagner de l’argent et faire un travail intéressant
- avoir des responsabilités
- avoir un emploi du temps souple


Les filles quant à elles veulent :
- gagner de l’argent et avoir du temps libre
- avoir des contacts avec les autres
- faire un travail intéressant
- avoir des responsabilités


Dans les années 60, on a pu écrire que la condition féminine était un handicap de plus dans la compétition scolaire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Du point de vue de l’origine sociale, la croissance quantitative des diplômes n’a provoqué aucun bouleversement des ordres ni des écarts. Pour les différences de sexes, c’est différent. Les filles d’ouvriers atteignent les niveaux de réussite des fils de cadres moyens. 

L’école comme le dit Durkheim est une véritable société. Elle accomplit plusieurs fonctions simultanément :
- inculcation des valeurs dominantes
- socialisation des agents
- organisation de la compétition préparatoire au positionnement social


Par ailleurs, les conceptions des garçons et des filles sont différentes : 


Un minimum de chahut fait partie des conceptions quasi obligées des garçons alors que ce n’est pas le cas pour les filles. 

De ce fait, les filles sont mieux préparées à l’école que les garçons, ce qui explique leur avantage relatif. 

Cette socialisation en marge du système scolaire pour les garçons, se révèle payante sur le long terme. Ils apprennent à acquérir une confiance en soi en dehors du verdict scolaire. Et quand il faut se mettre en avant, les garçons en tirent profit.

Par contre pour l’orientation, les garçons se dirigent plus vers les filières prestigieuses. L’école est en avance sur la famille et l’entreprise. 

Les filles forment 56% des bacheliers. Mais elles sont victimes d’une double ségrégation dans l’emploi. 

Tout d’abord, 70% des femmes travaillent dans 30% des métiers en général les moins payés et les moins considérés : ( ex : 30% sont employées de bureau )

Les patrons par exemple, préfèrent embaucher des garçons en raison d’un absentéisme féminin supposé à tort, supérieur à celui des hommes, et le chômage leur donne le choix. 

Les femmes intériorisent ainsi ces difficultés et renoncent à s’engager dans des formations scientifiques ou d’ingénieurs. Elles ont aussi beaucoup de mal à accéder aux postes à responsabilité : principalement dans les affaires. 

Même à l’université, qui leur est plutôt favorable, elles forment le tiers des maîtres de conférence et seulement 13% des professeurs. 

Enfin le travail à temps partiel se développe beaucoup. Il est difficile de déterminer si c’est une révolution souhaitée par les femmes ou au contraire une forme d’inégalité entre hommes et femmes. 

En effet, le temps partiel est ambigu. Il faut distinguer le temps partiel voulu et subi.

Aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne, où les femmes ont encore plus de difficultés qu’en France à faire carrière, le temps partiel est essentiellement féminin. Il est souvent subi et s’accompagne d’une déqualification des femmes, incapables d’assurer leur promotion professionnelle. 
Des enquêtes récentes montrent que les inégalités de salaire et d’emploi entre femmes et hommes, après s’être réduites, se creusent à nouveau. 

La salarisation des femmes se traduit d’abord pour elles par une surcharge de travail, la fameuse “ double journée ” avec de retour à la maison les tâches domestiques. 

C’est une situation complexe, les enquêtes le montrent : si les nouveaux pères et les nouveaux maris font plus de choses qu’autrefois, ce sont les femmes qui assument toujours l’essentiel. 

Elles assurent peut-être moins pour les tâches ménagères, dont une partie est mécanisée, ou pour les achats, mais en ce qui concerne les enfants, elles s’en occupent toujours autant. Ceux-ci, surtout les petits restent l’affaire des femmes, avec beaucoup de soucis notamment pour les problèmes scolaires y compris dans les milieux populaires.

La place des femmes en politique :

Les femmes demandent et ont obtenu la parité. La notion de parité est donc à mettre en relation avec la notion d’égalité. 

Le pourcentage de femmes et leur évolution dans le monde politique, connaît une augmentation. Cependant, celui-ci reste faible. En 1995, à l’Assemblée Nationale, les femmes représentaient 6% des députés et au Sénat, elles atteignaient les 5%.

Aujourd’hui, les femmes représentent plus de 50% de la population française et ne représentent qu’une part très moyenne de notre gouvernement . 

Malgré tout, nous les voyons parfois dans certains gouvernements à des postes important comme celui qu’a occupé Martine Aubry à l’emploi ou de la justice avec Elisabeth Guigou.

Un des moyens qui pourrait permettre aux femmes d’accéder à une représentation égale à celle des hommes, serait d’imposer une parité.

La parité consiste à instituer des pourcentages minimaux de femmes participant à la direction de partis politiques et des femmes se présentant à des mandats électoraux. Cette règle du 50/50 réclamée par des adhérents de certains partis n’a été appliquée qu’une seule fois sur la liste du parti socialiste pour les élections européennes en 1999 peut-être parce que ces élections précisément ont peu d’importance et donnent souvent une large place aux votes contestataires.

En 1995, dans le monde, on pouvait compter que sur 190 états, 8 seulement étaient dirigés par une femme, c’est à dire un pourcentage de 4,2%. En France, nous n’avons jamais eu de “ Présidente de la République ”.

D’après les données tirées de l’Observatoire de la parité, les femmes représentent actuellement 21,8% des membres dans les conseils municipaux, 40,2% au Parlement européen, 5,9% au Sénat, 10,9% à l’assemblée nationale, 31% au gouvernement, 25% aux conseils régionaux, 6,6% aux conseils généraux et 8% dans les mairies. 

En 1995, les maires féminins ne représentaient que 6% de l’ensemble des maires et bien peu de femmes ont eu à leur charge une grande ville, telle Strasbourg par exemple, autrefois dirigée par Catherine Trautmann, promue Ministre de la Culture par la suite.

Benazir Bhutto, fille d’un homme politique pakistanais assassiné, a repris l’héritage paternel et est devenue Premier Ministre en 1998, dans un pays majoritairement musulman.

Lorsqu’une femme devient chef d’état, c’est souvent grâce à l’héritage politique familial, en particulier dans les pays en voie de développement aux traditions démocratiques récentes ou inexistantes ”. 

Les femmes sont peu nombreuses en politique car elles auraient conquis leurs droits civiques plus tard que les hommes. 

21 novembre 1922 Le Sénat refuse d’examiner les articles de la proposition de loi sur le vote des femmes (par 156 voix contre 134).
1934 La Turquie instaure le vote des femmes.
23 juin 1942 Le Général de Gaulle déclare qu’« une fois l’ennemi chassé du territoire, tous les hommes et toutes les femmes de chez nous éliront l’Assemblée nationale ».
29 avril -13 mai 1945 Premier vote des femmes aux élections municipales;
21 octobre 1945 Premier vote des femmes dans un scrutin national (référendum et Assemblée constituante). 33 femmes sont élues membres de l’Assemblée nationale constituante (17 communistes, 6 socialistes, 9 MRP, 1 PRL).

Mais force est de reconnaître que le machisme prédomine encore fortement tant en politique, « argumenté de pressions sexuelles constantes » que dans le monde du travail ou les hommes supportent encore mal d’être commandé par une femme, les propos grivois étant encore légion courante dans les entreprises.

La loi sur la parité fut votée dans la nuit du 26 janvier au 27 janvier 2000. Le texte impose aux partis politiques de présenter au moins autant d’hommes que de femmes aux élections législatives comme sur les listes de candidats de la plupart des autres scrutins. Il prévoit des pénalisations financières en cas d’infraction à cette nouvelle réglementation ”. Ces obligations ne devant malgré cela être appliquées que dans les communes de plus de 3500 habitants. 

Selon les principes de la démocratie et de l’égalité, les femmes doivent pouvoir faire les mêmes choses que les hommes si elles le désirent. Elles sont dès à présent en mesure de prendre “une part à la vie” aussi bien en politique qu’en économie; tout en fonction de leurs choix.

De plus, elles peuvent amener des idées nouvelles. On peut aussi penser qu’elles ne considèrent pas comme les hommes que le pouvoir est une finalité. 

La parité permet à des femmes d’obtenir un pouvoir politique et donc d’aider la cause féminine. 
L’idée d’une quelconque soumission ne doit plus faire partie de l’ordre des choses. Elles peuvent apporter du progrès dans certains domaines proche des femmes, comme l’a fait Simone Veil avec la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse en 1974 en France. 

L’accès à des milieux comme la politique permet de prouver que les femmes ne sont pas inférieures, étant donner qu’elles peuvent occuper des places dominantes dans la société. Donc les femmes ont et vont de plus en plus occuper des places d’une importance croissante dans la société, comme c’est déjà le cas dans une majeure partie de l’Europe. « Tarja Halonen a été élue au poste de Présidente de Finlande le 01er mars 2000 et réélue le 29/01/2006 ». 

En conclusion, la parité devrait réduire de plus en plus les inégalités entre les hommes et les femmes dans de nombreux domaines. Cette parité est là pour que les décisions prises soient plus conformes aux aspirations de la population française, même si nous en sommes conscients ce n’est qu’un début et qu’il y a encore fort à faire pour aboutir à une représentation à l’image de la population française dans son ensemble. 

La place des femmes dans le sport :

L’idéal de la sportive contemporaine : être reconnue aussi bien en tant que sportive qu’en tant que femme et d’être autant reconnue, dans son domaine sportif que les hommes. 

Les sportives veulent de plus en plus ressembler aux hommes, elles ne veulent plus de cette différence qui existe entre les sexes. 

Aujourd’hui, les sportives de haut niveau deviennent de plus en plus musclées et plus fortes. Elles abandonnent leurs formes féminines au détriment des muscles.

Elles quittent ainsi leur image de femmes fragiles et s’imposent comme des femmes fortes autant musclées que les athlètes masculins. C’est le cas, par exemple du tennis ou les sœurs Williams, Amélie Mauresmo abordent sous leurs tenues des pectoraux à faire pâlir certains sportifs. Les femmes acceptent de perdre toute leur féminité pour arriver à une certaine égalité des sexes.


Les femmes veulent être connues par et dans leur discipline non plus seulement pour leur physique. Certaines sportives connues, ne l’étaient en fait, que pour leur physique avantageux et non pour leurs performances. 

Les médias, aussi bien la presse écrite que l’audiovisuel, ne s’intéressent guère aux compétitions féminine. Les télévisions diffusent en grande partie des compétitions masculines. Ce phénomène peut s’expliquer par le fait que la majorité des téléspectateurs regardant des émissions sportives sont des hommes et ceux-ci préfèrent évidemment voir des hommes jouer au rugby que des femmes car ce sport est encore ancré dans les mentalités comme étant un sport “ viril ”. 

Les sportives ont beaucoup évolué physiquement. Après la femme menue, gracieuse, fragile c’est maintenant autour de la femme forte, musclée, agressive et fonceuse de faire son apparition. C’est le nouveau physique des femmes qui déplaît à certains journalistes sportifs qui ne se privent pas pour le faire remarquer.

Les sportives sont obligées de travailler encore plus que les hommes pour arriver à niveau égal. Pour cela, elles acceptent de perdre toute leur féminité et de ressembler, le plus possible aux hommes. Elles se musclent beaucoup plus qu’avant, leurs performances et leurs records se rapprochent de ceux des hommes, et pour arriver à cela, elles sont obligées de s’entraîner toujours plus pour arriver toujours plus loin.

Les médias parlent à présent un peu plus d’elles, mais s’intéressent bien plus à leur vie privée, familiale qu’à leurs exploits sportifs. 

Lorsque les journaux parlent par exemple d’Amélie Mauresmo, la plupart du temps ils ne peuvent s’empêcher d’évoquer son homosexualité. 

Les sportives ont bien du mal à se faire connaître, et les médias ne les aident pas beaucoup dans ce sens . 

La presse écrite :

Les gros titres sont consacrés aux sportifs et non au sportives. “ France Football ” ne parle que des hommes. Jamais le nom d’une femme n’est mentionné ou alors en entrefilet. 

Il en est de même pour les revues consacrées au basket ball, au golf, à la boxe. Il est rare que l’on parle de femmes dans ces revues spécialisées sinon de façon très brève.

Les hommes pratiquent plus de sports dits à “ sensation ” que les femmes, et ces sports-là sont plus demandés par le public. Celui ci est friand de nouveaux sports et désire des sensations fortes. En évoquant ces événements sportifs la presse ne parle donc que des hommes. De plus les médias ne s’intéressent qu’aux sportives les plus connues ou les plus belles. Les journaux ne se risquent que très rarement à parler de nouvelles recrues.

 
La télévision :

Les retransmissions sont pour une grande part consacrées aux compétitions masculines, les émissions sportives étant regardées, pour une grande majorité, par des hommes. Ce public désire voir des sport virils et ils leur arrivent donc rarement de regarder les rares compétition féminine « rediffusées ».

La télévision aime montrer des sportives au physique avantageux car le public masculin ne s’intéresse pas aux compétitions féminines proprement dit mais plus aux femmes qui les pratiquent.

Les femmes sont obligées de se battre pour arriver à être reconnues dans le domaine sportif, mais elles semblent sur la bonne voie pour parvenir à une égalité des sexes dans le sport, bien qu’ils leur restent encore beaucoup de chemin à faire.

La place de la femme reste encore très minime dans ce domaine très fermé et très machiste, qu’est le domaine sportif, et il faudra suivre l’évolution des femmes dans le sport, pour voir si un jour, elles arriveront à se faire reconnaître dans ce milieu non plus pour leur physique mais pour leurs performances sportives. 

Les conséquences de l’émancipation de la femme sur la famille :

Le vingtième siècle aura été , pour la femme , le siècle le plus important , car celui de son émancipation progressive , de son accès , certes encore limité , aux fonctions de responsabilité , et de sa pleine participation à tous les processus décisionnels. 

Aujourd’hui l’avancée des femmes est constante et heureusement inexorable. Elle aura touché tous les domaines, remis en question pas mal de valeurs et de principes. Cette émancipation aura engendré son plein épanouissement politique et intellectuel, mais aussi une égalité sociale non négligeable et par ceci une évolution du couple, entre les conjoints et face aux enfants, ainsi que la notion de famille.

Aujourd’hui ce devoir de fécondité s’efface devant une notion plus complexe et plus lourde de sens. Compte tenu de l’évolution des mœurs et de la génétique, enfanter est devenu, à la fois, un droit revendiqué et un choix, quant au moment, aux conditions et au partenaire, voire à l’absence de celui-ci.

UN COUPLE A TENDANCE ÉGALITAIRE FACE AUX TACHES DOMESTIQUES :

L’idée d’égalité a moralement et socialement une force considérable alors que la réalité concrète du partage des tâches ménagères est profondément inégalitaire. 
Ce paradoxe s’explique parce que l’une et l’autre se déroulent sur deux scènes distinctes. L’égalité s’est développée dans le monde des idées, des références morales et sociales. Elle a réussi à produire des effets notables dans le domaine des « grandes décisions conjugales » mais les gestes, eux, ont une autre histoire, faite de pesanteurs, qui ne peut qu’être beaucoup plus lente. L’égalité des pratiques ménagères est une abstraction, une tendance vers un objectif mal défini et jamais atteint.

Quelques chiffres : (les chiffres énoncés sont des approximations) : Le père de moins de 45 ans passe 6H30 de sa journée à son travail et consacre 3H aux travaux domestiques, et il peut profiter de 3H20 pour ses loisirs, c’est son temps libre.

La mère active passe 4H30 à son travail et passe 5H30 à effectuer des tâches domestiques. Elle a 2H30 de temps libre.

La mère au foyer exécute 11 Min. de travail professionnel, 8H40 de travaux domestiques et a 3H20 de temps libre. Pour les activités domestiques :

Le père consacre 20Min. à la cuisine et à la vaisselle, 6MIN au ménage, 1MIN à la lessive et au repassage réunis, 1H20 aux courses, bricolage et à la couture réunis, 20Min. aux soins des enfants et donc en tout : 2H07.

La mère active exécute 1H30 de cuisine et vaisselle, 45Min. de ménage, 30Min. de lessive et repassage, 1H de bricolage, couture et de courses, 55Min. de soins aux enfants et donc au total : 4H40.

La mère au foyer consacre 2H20 à la cuisine et à la vaisselle, 1H15 au ménage, 40MIN à la lessive et au repassage, 1H20 à la couture, au bricolage et aux courses, 2H aux soins des enfants. Au total, cela fait : 7H35.

Il apparaîtrait que le lavage, repassage et la couture sont pour 90% à la charge de la femme. 
Porter du bois, charbon ou mazout, laver la voiture reviendraient plus à l’homme.

Mais ils ont tous deux à leur charge, la cuisine, la vaisselle, l’aspirateur, la mise du couvert et les courses. Le partage des tâches crée beaucoup de conflits entre les conjoints.

On observe souvent une dominance masculine lorsque l’homme a un statut socioprofessionnel, des revenus et un niveau scolaire plus élevés. 

On peut distinguer des couples à visée égalitaire et des couples où la femme conserve sa « suprématie » dans les tâches ménagères.

Les femmes “ égalitaires ” négocient avec leur partenaire afin que des espaces codés comme féminins deviennent conjugaux ; elles ne créent pas un rapport de force mais construisent un univers domestique de manière à ce que les compétences de l’un et de l’autre ne soient pas réellement définies.

On sait surtout que ce sont les femmes issues du monde ouvrier et les femmes au foyer qui effectuent le plus de tâches ménagères. Et contrairement aux précédentes, elles revendiquent la séparation des sphères d’activité, qui sont, pour elles, constructives de leur identité. 

Le maintien des différences entre les deux sexes relève de valeurs auxquelles sont attachées les familles ouvrières.

L’homme ouvrier a le privilège de l’extérieur, il a la faculté d’aller et de venir, de jouer sur plusieurs lieux comme l’usine, le foyer, le café, en évoluant librement.

Ceci pourrait se justifier de la manière suivante : le fait de vivre à deux, légitimes la situation dans laquelle les ressources sociales et culturelles détenues par l’homme et la femme ne sont pas gérées de la même manière. 

Plus le nombre d’enfants est élevé dans un ménage, plus la femme effectue de travaux domestiques, et moins elle travaille sur le plan professionnel, contrairement à l’homme, qui, lui, travaille plus s’il a beaucoup d’enfants et effectue moins de tâches ménagères.

De nos jours, les jeunes entrent dans le couple sans idées pré définies sur leurs rôles à tenir, improvisent et construisent le conjugal peu à peu, sans trop se représenter le processus : tout peut être négocié et remis en cause, tout semble pouvoir être à inventer.

Par contre, les hommes de plus de cinquante ans ne donnent pas de coups de mains pour les activités domestiques, gardant « les traditions » de leur jeunesse, ils adoptent des comportements conservateurs.


ÉVOLUTION DE LA FAMILLE DANS SES COMPOSITIONS ET DANS SES RÔLES :

Que signifie « s’engager à deux dans une relation conjugale”, alors que les aspirations de notre époque sont liberté, autonomie, indépendance, épanouissement personnel ? Comment concilier ces valeurs très actuelles avec le besoin d’amour, le désir de vivre avec un(e) partenaire une relation affective stable, de construire une histoire commune ?

Il y a deux siècles à peine, un couple qui se mariait avait une espérance de vie commune d’environ vingt ans : le temps d’élever, dans des conditions difficilement imaginables aujourd’hui, une dizaine d’enfants dont les deux tiers mouraient avant d’avoir atteint l’âge adulte. 

L’engagement à vie dans la relation conjugale était une garantie de sécurité pour les enfants et de stabilité pour la société traditionnelle.

Aujourd’hui, les personnes qui se marient s’engagent pour une durée potentielle de cinquante ans de vie commune. Ils ont le temps d’élever, avec les moyens les plus modernes, les allocations et les aides de toutes sortes, deux ou trois enfants, et de vivre, après le départ des enfants, encore une deuxième, voire une troisième étape de vie. 

L’engagement à vie dans la relation conjugale présente bien d’autres enjeux qu’autrefois, d’autant plus que nous vivons une époque de paradoxes : d’un côté l’amour est placé en tête des valeurs et des attentes d’aujourd’hui, de l’autre, le couple, marié ou non, est le lieu de nombreux échecs, souffrances et drames.

Mais alors que depuis des années on parle de crise du mariage, il faut se rendre à l’évidence : les gens continuent à se marier. Et s’ils ne se marient pas par refus de l’engagement formel dans la durée, ou par rejet de la forme institutionnelle que propose la société, du moins se mettent-ils en couple. 

Il faut faire preuve de créativité pour nommer ces nouvelles situations : mariage, concubinage, union libre, cohabitation, contrat d’union civile, familles éclatées, familles-mosaïques ou patchworks, et autres familles monoparentales ou recomposées…

Dans la société dite traditionnelle, les mariages étaient généralement arrangés par la famille pour des causes qui les dépassaient : fécondité et descendance, patrimoine, héritage… 

Ce n’est que récemment, et dans nos sociétés, que le sentiment amoureux est devenu le fondement du mariage avec toute la richesse humaine et la fragilité que cela comporte. 

Dans la société traditionnelle et patriarcale, les rôles respectifs de l’homme et de la femme étaient clairement établis : « Le mari est le chef de la femme, tout comme le christ est le chef de l’église”, écrit l’apôtre Paul dans sa lettre aux Ephésiens, texte dont on a abusé à toutes les époques.

Aujourd’hui, les rapports d’égalité qui s’établissent dans nos sociétés modernes et démocratiques obligent à un travail considérable de négociation, de dialogue, de remise en question des fonctionnements de l’homme et de la femme pour aller dans le sens d’un partenariat plus développé entre eux.

Ces évolutions font dire à certains, un peu rapidement sans doute, que de nos jours le mariage est déconsidéré et le divorce trop facile. A l’écoute attentive des souffrances conjugales lors des consultations, il apparaît bien au contraire que les couples qui se marient actuellement tiennent le mariage en haute estime et en attendent beaucoup. Ils en attendent même tellement que, bien souvent, la « barque conjugale » est surchargée. 

Les couples actuels accordent plus d’importance à la qualité de la relation humaine qu’à la durée du lien conjugal. Ils ne sont plus prêts à maintenir à tout prix un lien qui ne serait pas humainement satisfaisante.

Le concept de famille, est avec lui celui du mariage, une notion évolutive qui se nourrit de l’évolution de l’économie, des mentalités et de l’affirmation de la liberté individuelle. Les structures familiales ont subi une profonde évolution au cours de l’histoire.

Le modèle familial s’est diversifié, développant, à partir d’une forme de couple inégalitaire, institutionnalisé et aux rôles conjugaux codés, un pluralisme de configurations familiales. 

L’évolution éthique et morale, notamment un partage plus égalitaire des fonctions au sein du couple et une indépendance plus précoce des enfants, mais aussi de nombreux autres facteurs sociaux, dans le sillage de l’industrialisation et de l’urbanisation, explique cette transformation.

Jamais le refus du mariage n’a été si marqué qu’aujourd’hui, les unions libres, les naissances hors mariage, les divorces et les remariages si nombreux. Cette mobilité conjugale se traduit par un recul de la fécondité qui atteint, notamment en Europe , une faiblesse inconnue dans l’histoire. 

C’est pourquoi on ne parle plus de « politique de la famille”, mais de « politique de l’enfant”, le but étant de garantir à chaque enfant les mêmes chances d’épanouissement, indépendamment de la situation économique et sociale de son milieu familial.

On attend de la famille qu’elle soit une structure non contraignante. La disparition des structures familiales atteste la thèse de la dégradation de la cellule familiale par certains faits comme le nombre de divorces, qui a doublé au cours de ces dernières années.

Mais l’élément nouveau semble être l’attitude à l’égard des divorces : on assiste d’abord à une dédramatisation de l’échec du couple, mais surtout on s’habitue à l’idée de ne pas vivre toute l’existence avec le même partenaire. 

Un autre phénomène semble menacer la famille : l’importance de la cohabitation juvénile ; est-ce un retard conjoncturel dans le mariage ou une évolution à long terme qui menacerait la cellule familiale ?

Autrefois, la famille transmettait les valeurs de la société, l’amour du travail et de la patrie. Aujourd’hui, on lui demande d’être un lieu protégé, loin des tensions de la vie sociale. Mieux, on attend que la famille arme les enfants contre les pièges et les embûches de la société : on désinstitutionnalise le mariage au maximum, pour qu’il devienne une sorte d’union libre contractuelle qui n’est garantie ni soutenue par aucune institution extérieure, comme l’église.

On attend de la vie conjugale et familiale qu’elle soit un lieu de vie authentique. Et à défaut d’être un havre de paix, du moins doit-elle être un lieu d’épanouissement pour chacun, un lieu de tendresse, de reconnaissance, de dialogue, de refuge à l’abri des dangers extérieurs que sont le chômage, la compétition inhumaine, la violence. 

Ces attentes psychologiques, affectives et excessives dont la famille réduite, dite « nucléaire » , fait l’objet , est la cause essentielle des nombreux dégâts dans cette petite « cellule » que l’on voudrait si chaleureuse , conviviale , et sécurisante.

La famille voit ses fonctions diminuer : les enfants sont pris en charge très tôt, par les crèches, les maternelles,… D’autre part, lorsqu’elle contient des membres malades, ils sont le plus souvent pris en charge par les hôpitaux. 

Les vieillards, eux, sont intégrés dans des maisons de retraite.

Nous observons aujourd’hui une distance grandissante entre les conjoints dans leur vie quotidienne. 

A l’origine des difficultés, divers éléments sont à prendre en compte : le non-partage des responsabilités familiales, les horaires capricieux de la vie professionnelle, l’indépendance de l’homme dans ses loisirs, la charge des naissances qui pèsent sur la femme, la divergence sur des sujets tels que le nombre d’enfants souhaités ou la reprise du travail de la femme.

Par ailleurs, l’on observe une ouverture non négligeable du chemin vers la liberté sexuelle et le choix du partenaire, sur la base de l’affinité et du sentiment amoureux.

Chaque membre de la famille a cherché ses espaces de liberté et d’autonomie de ses choix sous l’influence des mouvements sociaux dont le plus important fut sans doute celui des femmes.

En d’autres termes, le repli familial, l’espérance qui consiste à ne voir de sens à la vie que dans la poursuite du bonheur matériel et symbolique du couple et des enfants va pousser le couple à chercher à l’extérieur du foyer les moyens d’assurer ce bonheur et ses espoirs. C’est le projet de la « belle maison » qui pousse le père et la mère à travailler davantage et à effectuer des heures supplémentaires.

La situation de « vacance”, créée par les absences dont les motifs sont liés au projet familial, risque alors de provoquer des désordres, des perturbations voire même des dislocations du système familial lui-même.

La Femme est l’avenir de l’Homme !

Cette revue de la condition féminine, nous fait mieux comprendre le trajet parcouru par notre moitié depuis des temps immémoriaux et même si à certaines  époques ou dans certaines peuplades, la femme a été ou est mise en avant plus que l’homme, nous pouvons dire sans nous tromper que tout n’a pas été rose pour elle et qu’il lui a fallu se forger au fil du temps de gènes en gènes, une carapace plus épaisse qu’une forteresse, enfantant de générations en générations pour que l’humanité survive et se construise au fil des siècles.  

Alors nous pouvons penser sans crainte de nous tromper qu’elle devrait bientôt prendre sa véritable place dans nos sociétés dites modernes et accomplir ainsi pleinement son destin, qui après avoir été celui de donner la vie, est maintenant, ni plus ni moins, que de sauver l’humanité.


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Femmes, accomplissez votre destin, les temps sont venus, 
Déchirez le voile qui obscurcit vos esprits.
Levez vous comme une seule entité. 
Faites entendre votre voix par delà les Océans.
Brandissez le Glaive qui vous est tendu, pour terrasser la bête immonde.
Faites sonner la corne de Brume, pour effacer de la Terre ce mal qui la ronge. 
Répandez  ensuite le sang de l’amour, afin de protéger le fruit de vos entrailles. 

Qu’il en soit ainsi…

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