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FIFI LES BONS TUYAUX : Mon p'ti prono du samedi 23 novembre à Vincennes (16-6-3-12-13-14-15)

NUCLÉAIRE OU L'INCONSCIENCE D'UN PEUPLE !

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Les Liquidateurs de Tchernobyl !


Mardi 12 avril 2011, l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) dénonçait de nombreux dysfonctionnements et une rigueur d’exploitation « insuffisante » à la centrale de Chinon dans son rapport sur l’activité 2010.

L’ASN avait dénombré 58 incidents significatifs, un chiffre « très élevé », bien au dessus de la moyenne française. En avril et août 2010 des prestataires d’EDF avaient même reçu la dose annuelle de radiations tolérable en ramassant des pièces métalliques fortement radioactives. Le bilan du délégué territorial de l’ASN pour les régions Centre et Limousin était sans appel : « La situation technique de Chinon, qui compte quatre réacteurs de 900 MW, en fait l’une des centrales les plus mal gérées du parc EDF« . Plusieurs années seront nécessaires pour que la sécurité de centrale s’établisse à nouveau dans la moyenne française.

Tchernobyl ville fantôme !


Le parc nucléaire français est vieillissant. Doit-on s’inquiéter ?

Petit rappel de l’accident nucléaire de Tchernobyl : La catastrophe de Tchernobyl est un accident nucléaire qui s’est produit le 26/04/1986 dans la centrale nucléaire de Tchernobyl (Ukraine ex U.R.S.S.). Cet accident a conduit à la fusion du coeur d’un réacteur, au relâchement de radioactivité dans l’environnement et à de nombreux décès, survenus directement ou du fait de l’exposition aux radiations. 

Il est le seul accident classé au niveau 7 sur l’échelle internationale (INES), ce qui en fait le plus grave accident nucléaire répertorié jusqu’à présent. 

Les conséquences de la catastrophe sont importantes, aussi bien du point de vue sanitaire, écologique, économique que politique. 

Plus de 200 000 personnes ont été évacuées. Un rapport de l’AIEA établi en 2005 recense près de 30 morts par syndrome d’irradiation aigüe directement attribuables à l’accident. Des organisations non gouvernementales avancent des chiffres beaucoup plus importants : jusqu’à 600 000 à 900 000 morts.

Nombre de cancers de la thyroïde sur la période 1980-2001 chez les personnes âgées de moins de 15 ans. © DR
Nombre de cancers de la thyroïde sur la période 1980-2001 chez les personnes âgées de moins de 15 ans© DR 
Nombre de nouveaux cas de cancers de la thyroïde chez les enfants (0-14 ans) et chez les adolescents et jeunes adultes (15-29 ans) en Biélorussie, données du Registre national des cancers de Biélorussie. © DR
Nombre de nouveaux cas de cancers de la thyroïde chez les enfants (0-14 ans) et chez les adolescents et jeunes adultes (15-29 ans) en Biélorussie, données du Registre national des cancers de Biélorussie.© DR 


24 ans après Tchernobyl, la catastrophe continue…
Pour les «liquidateurs» c’est déjà de 25 000 à 100 000 morts et plus de 200 000 invalides, et pour les populations exposées à la contamination un bilan qui sera selon les estimations de 14 000 à 560 000 morts par cancers, plus autant de cancers non mortels.

Une contamination à large échelle : Une des raisons pour lesquelles il est si difficile de s’accorder sur un bilan humain réside dans le nombre de personnes concernées par l’accident. Car en plus des liquidateurs (les personnes qui sont intervenues sur le site juste après l’accident) et des résidents des territoires fortement contaminés, des millions de personnes ont été exposées à de faibles doses de rayonnement. En effet, après l’explosion de la centrale, le nuage radioactif s’est déplacé au gré du vent. 

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Les oubliés de Tchernobyl !

On estime aujourd’hui qu’il a recouvert près de 40% de l’Europe. Or, même une faible dose de rayonnement semble induire une augmentation du risque de cancer. Selon une récente étude menée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le « fardeau » lié à Tchernobyl en Europe pourrait s’élever à plus de 40 000 cancers, dont 16 000 pourraient être mortels d’ici 2065. Plus de la moitié devrait survenir en Biélorussie, en Ukraine et dans les territoires les plus contaminés de la Russie. Seule certitude : La catastrophe continue.

Une autre raison pour laquelle il est impossible de dresser un état des lieux définitif de l’accident est que Tchernobyl continue à contaminer de nouvelles personnes. 

Pripyat ville fantôme ci-dessous











En effet, certains radio éléments échappés de Tchernobyl sont toujours actifs. Parmi eux, le césium 137, considéré comme l’un des plus nocifs, possède une demi-vie d’environ trente ans. 

Conséquence : 5 millions de Biélorusses et d’Ukrainiens vivent encore dans des territoires contaminés à plus de 37 kBq/m² et 400 000 d’entre eux sont exposés à des doses dépassant 555 kBq/m² (en France, la contamination des sols est en moyenne de 3 à 4 kBq/m²). 

En outre, en plus d’une contamination externe, il existe aussi une contamination interne, via les aliments. Par exemple, 15% du lait contrôlé en Biélorussie dépasse le niveau autorisé en césium 137. Enfin, comme l’explique le Dr. Okeanov, les rayonnements créent une instabilité génétique qui pourrait continuer à s’exprimer dans les générations à venir. En effet, des études portant sur les enfants nés après l’accident de Tchernobyl de parents contaminés ont montré un taux de mutations de leur ADN deux fois plus élevé que la moyenne. Par ailleurs, d’autres études sur des rongeurs ont également révélé que ces mutations se compliquaient et s’aggravaient au fil des générations. Le bilan de Tchernobyl est donc loin d’être clos… voir notamment les travaux de Yuri Dubrova (Dubrova et al. (1996). Human minisatellite mutation rate after the Chernobyl accident. Nature, 380:p.683-686)

ET EN FRANCE ?
Soyons clair d’entrée de jeu : Nos gouvernants successifs sont allés trop loin dans un soucis d’indépendance énergétique, au détriment des générations futurs, qui vont devoir avec le vieillissement de nos centrales, supporter tout le poids de notre inconscience. En effet, rendez-vous compte que nous sommes le seul pays au monde à avoir autant de centrales nucléaires au kilomètre carré !


58 réacteurs, soit un réacteur tous les 9500 km2 environ ! Hallucinant ! Nous n’en réchapperons pas c’est clair, car l’impossibilité de revenir en arrière en moins de vingt ans est évidente et d’ici la nos centrales vieillissantes vont commencer à battre de l’aile. Dire d’autres part que la France est à l’abri d’accidents nucléaires successifs, n’est que pure utopie, c’est comme ci l’on disait que la foudre ne s’abattra jamais sur votre maison ! Qui pourrait le jurer ?

Bref, nous voilà pris au piège et quand nous regardons la carte du monde nucléaire, nous comprenons mieux la folie de nos gouvernants successifs, avec le consentement de Français en pleine léthargie, commençant à peine à se réveiller. 

Oui mais voilà, il est déjà trop tard et nos enfants ne tarderont plus à nous le reprocher bientôt et à juste raison….

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